La CGT entend ainsi protester contre la "dégradation des conditions de travail" des conducteurs de bus et tramway, qui seront à l'avenir obligés de commencer leur service plus tôt et de le terminer plus tard, a déclaré Frédéric Pissot, délégué syndical CGT.
"Cela impacte la vie familiale et les conditions de travail des employés", a-t-il affirmé. "La direction a fait des petites avancées mais on maintient notre préavis de grève car les salariés sont en colère", a ajouté le syndicaliste. La CGT est la première organisation syndicale chez Keolis, société délégataire du réseau de transports en commun de l'agglomération dijonnaise.
Les syndicats FO et CFDT ont levé leur préavis de grève. "L'amplitude de fonctionnement de notre réseau a été élargie à l'occasion de l'arrivée du tramway", a reconnu Gilles Fargier, directeur de Keolis Dijon. "On peut considérer qu'il s'agit d'une dégradation des conditions de travail, on peut aussi considérer que cela fait partie de nos missions de service public", a-t-il dit. Il précisé que ces changements visaient notamment à desservir le CHU "dès 06H00 du matin" pour que le personnel puisse s'y rendre en tramway. "L'inauguration du tramway est un moment de rassemblement et de fête. Je regrette qu'une organisation syndicale ne partage pas cet état d'esprit", a-t-il ajouté.
Keolis prévoit des perturbations essentiellement sur son réseau de bus, mais "pas de difficultés majeures" sur la ligne de tramway.
La première ligne du tramway de Dijon doit être inaugurée le 1er septembre,avant le lancement de la deuxième ligne le 8 décembre. Trente-trois rames équiperont ce nouveau réseau, qui a coûté 400 millions d'euros environ.