Préfecture de Région: un Jurassien succède à Nacer Meddah

Christian Decharrière a pris ses fonctions ce mardi à la préfecture de Région à Besançon écartant toute polémique sur le passage éclair de Nacer Meddah.

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C’est dans un contexte un peu particulier que le nouveau préfet s’est installé en Franche-Comté qui avait « adopté » Nacer Meddah en seulement huit mois. Christian Decharrière  s’attendait évidemment qu’on le fasse parler sur le départ prématuré de son prédécesseur.
« Je ne suis pas là pour commenter ce qu’a dit mon collègue. Je n’ai pas d’explication à donner. On peut être relevé de ses fonctions du jour au lendemain, ça fait partie du métier ». Né à Champagnole dans le Jura en 1949, ayant fait son droit à Besançon, il a également tenu à souligner qu’il n’a jamais exprimé « le moindre souhait s’agissant de son affectation ».
«Je n’ai jamais eu aucune exigence, sauf celle de ne pas aller en Outre-Mer, même si je suis sensible positivement au fait d’être affecté dans cette région », a précisé l’ancien directeur de cabinet du ministre de l’Immigration, Eric Besson. Enarque depuis 1978 (promotion Voltaire), Christian Decharrière avait au préalable occupé plusieurs postes de préfet (Aude, Drôme, Vendée, Loire).
Il s’est présenté à la presse comme étant « très engagé dans son métier » qui lui prend « l’essentiel de son temps ». Il a évoqué son souci du terrain et de la proximité. « Le bureau du préfet sera ouvert à tous les acteurs », a-t-il promis, notamment pour évoquer ses « multiples priorités » au premier rang desquelles « tout ce qui touche aux sécurités publique, routière et civile ». Il s’intéressera également « à tout ce qui est liée à la sortie de la crise » et, bien sûr, à la poursuite du chantier du TGV Rhin-Rhône.
Continuera-t-il à régulariser les gens en situation irrégulière comme son prédécesseur qui en la matière aurait eu la main facile ? « Nacer Meddah a procédé à 11 régularisations en décembre sur un total de 134 en 2010. Les procédures de régularisation sont inscrites dans les textes pour des motifs exceptionnels. Là où je suis passé, j’ai aussi fait des régularisations », a répondu Christian Decharrière.
Comme tous les préfets, il a pour consigne de peaufiner la communication, mais contrairement à Nacer Meddah, il ne donnera pas d’emblée son numéro de portable aux journalistes. « C’est sous réserve d’inventaire », a-t-il précisé.
Dans ses goûts, il s’est présenté comme quelqu’un « d’éclectique », en tout cas pas « monomaniaque ». Il a des attaches dans le vignoble jurassien, près de Lons-le-Saunier, et une autre partie de sa famille à Guebwiller, début du vignoble alsacien. De quoi nourrir son attrait pour les bonnes tables.
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