Présidence de la Fondation pour l’islam de France: “une tâche difficile selon Chevènement

Jean-Pierre Chevènement, pressenti pour prendre la tête de la Fondation pour l’islam de France, considère qu’il s’agit d’une « tâche difficile », mais à laquelle « on ne peut pas se dérober », car elle « répond à l’intérêt national », a indiqué l’ancien maire de Belfort qui devrait donner sa réponse officielle à la rentrée.

Jean-Pierre Chevènement en 2013 © Damien Poirier

François Hollande avait évoqué mardi soir de façon informelle l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, connu pour son attachement à la laïcité, pour prendre la tête de la Fondation pour l'islam de France. Le président a souligné la nécessité pour cette Fondation, créée en 2005, mais paralysée par des dissensions internes, d'exercer un contrôle notamment sur le financement de la construction des lieux de culte musulmans.

"J'ai été pressenti par Bernard Cazeneuve (le ministre de l'Intérieur, ndlr) au mois de mars", a expliqué M. Chevènement affirmant qu'il communiquerait sa position officielle à la rentrée. "Je considère que c'est une tâche difficile, mais d'une importance très grande du point de vue de l'intérêt national. On ne peut pas refuser d'apporter sa contribution à cette tâche", a-t-il déclaré. "C'est une tâche difficile, mais à laquelle on ne peut se dérober", a-t-il insisté. "Il y a quatre millions de musulmans en France, pour la plupart Français, il faut qu'ils soient citoyens avec les droits que cela comporte, notamment la liberté de culte, et aussi bien entendu les devoirs", a-t-il estimé.

La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a elle plaidé mercredi pour qu'une femme prenne la tête de cette fondation. Interrogé sur le sujet à l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a refusé toute "polémique". "Il y a besoin d'une personnalité qui puisse être un médiateur fort, à la fois ferme sur les grands principes de la laïcité, et ouvert, pour permettre à l'ensemble des cultes d'assurer leur exercice dans le cadre de la République", a-t-il déclaré, assurant que M. Chevènement avait été évoqué "de manière très claire". "J'ai bien entendu Laurence Rossignol (...), mais je ne crois pas que sur ce sujet il y ait de modifications", a-t-il dit.

(AFP)

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