Présidentielle : Christiane Taubira renonce

L’ancienne garde des Sceaux ne participera pas à l’élection présidentielle. Dans une allocution, mercredi 2 mars, l’ex-garde des Sceaux a annoncé ne pas avoir réussi à rassembler les parrainages nécessaires. Elle en a profité pour dénoncer les partis, qui « n’ont plus que leur capacité de nuisance« .

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"Il est évident que nous ne réussirons pas à avoir les parrainages", a déclaré l'ex-ministre de 70 ans, qui avait annoncé sa candidature le 15 janvier et était arrivée en tête de l'initiative citoyenne de la primaire populaire 15 jours plus tard, bien décidée à tenter de faire l'union à gauche, mais sans y parvenir.

Tombée autour de 2 % d'intentions de vote dans les sondages, elle n'avait recueilli mardi que 181 signatures d'élus, à trois jours de la date limite des dépôts des parrainages.

Le système des parrainages "vit ses dernières heures"

Christiane Taubira a indiqué qu'elle exprimerait dans les prochaines semaines son vote du premier tour, et a assuré : "Nous allons poursuivre le combat, nous allons continuer à nous battre." "Nous ne sommes pas dans un régime de séparation de pouvoirs", a-t-elle estimé, regrettant que sa candidature ancrée dans une initiative citoyenne ait été empêchée par un "dispositif administratif", celui des parrainages, qui "vit ses dernières heures".

Christiane Taubira a fustigé les partis "qui n'en finissent pas d'agoniser", "boudés par leurs militants", "délaissés par leur électorat" et qui "n'ont plus que leur capacité de nuisance". Lors de son dernier meeting, dimanche dernier à Rennes, l'ex-candidate à la présidentielle de 2002 avait reconnu "un petit problème de parrainages" et lundi son équipe de campagne avait annoncé que son agenda serait entièrement consacré cette semaine "à la collecte des parrainages".

Le PS accusé d'avoir "fait pression"

Une tentative qui a échoué, malgré les efforts du collectif de citoyens Taubira pour 2022, ses principaux soutiens, qui ont multiplié les actions pour convaincre des élus. Son entourage accuse notamment Anne Hidalgo et le Parti socialiste d'avoir "fait pression" pour l'empêcher d'obtenir ses signatures, ce qu'a démenti le PS.

Les proches de l'ex-garde des Sceaux de François Hollande mettent aussi en cause le Parti radical de gauche (PRG), qui s'est retiré de la campagne le 14 février, évaporant son réseau de 170 promesses de signatures et son soutien financier.

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