Prostitution dans le Doubs : comment en finir avec “le plus vieux métier du monde” ?

A la veille de la Journée des droits de la femme, mercredi 7 mars 2018, une commission départementale de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle s’est installée à la préfecture du Doubs à Besançon. Dans quels buts ? Comment compte-t-elle en finir avec « le plus vieux métier du monde » ? 

Prostitution dans le Doubs – Elise Chenillat nous en parle from maCommune.info on Vimeo.

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Autour de la table : le préfet du Doubs, la vice-procureure de la République de Besançon, la vice-procureure de la République de Montbéliard, le Directeur départemental de la sécurité publique, la gendarmerie, des représentants du conseil départemental, une adjointe au maire de Besançon, des représentant-e-s d’associations pour les droits des femmes, la direction de la cohésion sociale et de la protection des population, etc.

Tous se sont réunis dans un but : "abolir la prostitution". Mais comment ? 

La création d’un "parcours de sortie de la prostitution"

La loi du 13 avril 2016 créée une instance départementale spécifique, sous l’autorité du préfet, chargée d’organiser et de coordonner l’action en faveur des victimes des la prostitution, contre le proxénétisme et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle.

Avec le parcours de sortie de la prostitution, toute personne victime de prostitution, de proxénétisme et d'exploitation sexuelle pourra bénéficier d'un accompagnement et d'une prise en charge globale ayant pour finalité l'accès à des alternatives à la prostitution (réinsertion professionnelle, etc.).

Les demandes d’engagement dans un parcours de sortie de la prostitution sont examinées par la commission départementale qui rend un avis sur les demandes qui lui sont soumises. Le Préfet autorise ensuite ou non l’engagement de la personne dans le parcours de sortie de la prostitution. En cas d’autorisation du Préfet, l’entrée dans le parcours permet à la personne de bénéficier d’un accompagnement d’une association agréée à cet effet sur la durée (six mois renouvelable jusqu'à 24 mois maximum) et, le cas échéant, de bénéficier de droits spécifiques en matière d’accès au séjour ou de l’aide financière spécifique prévue par la loi (AFIS).

A l’issue de cette commission réunie à Besançon, deux arrêtés préfectoraux sur la composition et le fonctionnement du parcours de sortie ont été rédigés et signés. 

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