Quand l’affaire Lip et les échecs s’entremêlent

Tout est dans le titre. « Sur les traces de Bobby Fischer avec une montre Lip« , le nouveau roman du journaliste bisontin Christophe Bordet  fait revivre « l’affaire Lip » par le biais du fils, passionné d’échecs, d’une des employées de la célèbre usine de montres.

Ancien champion de France d’échecs, Christophe Bordet a choisi de faire de son héros un joueur émérite. Agé de 16 ans, Pierre s’apprête à affronter Skorup, l’adversaire invaincu de son père décédé. Coaché par son copain Bobert, le jeune Bisontin a bien l’intention de le battre.

Mais les échecs –dont les parties sont scrupuleusement détaillées laissant un peu le néophyte dans le flou total- sont loin d’être le seul fil conducteur du livre. Christophe Bordet a en effet fait de Pierre le fils d’une ouvrière de l’usine de montres bisontine Lip et situé son récit en 1973. Outre ses parties d’échecs, le garçon vit donc de l’intérieur les débuts de l’affaire Lip, avec la séquestration des patrons, la grève, la cache du "trésor de guerre" -le stock de 25.000 montres- dans les églises de Besançon et du Doubs, la reprise du travail en autogestion et enfin l’évacuation de l’usine par la force. Sans omettre bien sûr d'évoquer la grande manifestation du 29 septembre.

En pratique

Christophe Bordet, "Sur les traces de Bobby Fischer avec une montre Lip", Les éditions de la Boucle, mars 2015, 170 pages, 14 euros.

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