"Je n'imaginais pas que la situation des chrétiens d'Irak était aussi dégradée", a déclaré Amaury, l'organisateur de ce rassemblement, qui a dit avoir reçu le soutien des autorités religieuses catholique, juive et musulmane de Dijon."On a atteint le sommet de l'horreur avec la prise de Mossoul il y a un mois : les chrétiens ont reçu un ultimatum qui leur laisse le choix entre se convertir, s'exiler, payer un impôt spécial ou être exécuter", a-t-il dénoncé.
Les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, tombée le 10 juin aux mains des jihadistes de l'EI, ont commencé depuis dix jours à fuir en masse après un ultimatum leur donnant quelques heures pour quitter les lieux. Cette fuite massive vide la cité d'une population qui y est présente depuis des siècles. Les chrétiens étaient 1,5 million en Irak avant la première guerre du Golfe; ils ne sont plus que 400.000 aujourd'hui, selon leurs soutiens en France.
La mobilisation a grandi ces derniers jours pour presser les autorités d'agir en faveur des chrétiens d'Irak. Le gouvernement s'est dit prêt lundi à favoriser leur accueil en France. Selon Amaury, "cette offre d'accueil marque la générosité de la France mais ce serait acter le nettoyage religieux" à Mossoul.
Présent parmi les manifestants, le député UMP de Côte-d'Or, Rémi Delatte, a estimé que "la France devait faire cesser ce génocide". "On n'a pas vu la France prendre une position ferme sur ces exactions", a déploré l'élu.