Réactions politiques aux évènements de Joué-les-Tours et de Dijon

Bernard Debré, député UMP de Paris :

"Nous sommes en face d'un drame. Il y a Daech, il y a des hommes dans cette mouvance qui ont demandé à ce que certaines personnes seules, isolées, aillent tuer - ils ont dit avec des pierres, des bouteilles, des couteaux - et c'est tombé dans l'oreille des fous ! Car il faut bien comprendre que la plupart des gens dont on parle là, ce sont des fous. Certes, ils se croient investis d'une mission religieuse. C'est absurde, dangereux. Le renseignement général doit marcher le mieux possible, c'est ce qui se passe en France, que ce soit sous la droite ou la gauche. (Mais) On ne pourra malheureusement jamais éviter ce genre de drame. Il faut faire le maximum pour surveiller ces fous, surveiller la toile, pour être présent mais n'imaginez pas qu'il y aura un policier derrière chaque personne"  (sur France Info)

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI :

(un lien entre les deux affaires ? ) "Tant que les services de la police et de la justice ne l'ont pas établi, je crois qu'il faut qu'on se méfie de nos propres peurs et de nos fantasmes. (...) Je pense que les responsables politiques, les médias doivent faire très attention. Ce n'est pas la même chose lorsqu'il s'agit évidemment de l'agression de ces policiers (à Joué-lès-Tours). Là, il y a présomption, semble-t-il. (...) Il y a de plus en plus de risques de cette nature, très difficiles à détecter, des individus ou des réseaux qui voudraient commettre des crimes au nom non pas d'une religion mais de ce qu'on appelle l'islamo-fascisme (...) On doit beaucoup plus surveiller les individus partis à l'étranger faire la guerre et qui reviendront. Aujourd'hui, nos services n'ont pas les moyens de les surveiller s'ils reviennent" (sur Europe 1).

Jérôme Guedj, président (PS) du Conseil général de l'Essonne :

"Incontestablement, c'est préoccupant. D'abord parce qu'il y a manifestement l'importation des conflits en Syrie, en Irak sur le territoire national. (...) Il faut être prudent. Il y a à regarder s'il y a des réseaux, des personnes organisées, et là on est dans le champ de la lutte antiterroriste et du renseignement et moi je fais confiance dans les pouvoirs publics (...). Par contre, ce qui génère une inquiétude supplémentaires, ce sont ces comportements isolés et pour lesquels il faut être plutôt réaliste: il n'y aura jamais la possibilité de prévenir un comportement individuel de quelqu'un qu'on n'aura pas vu venir et qui du jour au lendemain va passer à l'acte. Il y a des déséquilibrés, des mouvements de folie. (...) Il n'y aura jamais un risque zéro" (sur LCI et Radio Classique).

Florian Philippot, vice-président du Front National :

"Il faudrait que le pouvoir sorte du refus du réel et de ses pudeurs. Il a de telles pudeurs vis-à-vis de l'islamisme radical qu'il n'ose même pas le nommer. (...) C'est le fruit d'une idéologie fanatique, le fruit d'une dérive qu'on a vu aussi manifestement à Dijon. (...) Quelqu'un qui fait cela est forcément déséquilibré. Mais derrière cela, il y a une idéologie fanatique, l'islamisme radical. (Quelles mesures préconisées par le FN ?) On surveille les prêches dans les mosquées, on renvoie dans leurs pays les imams qui tiennent des propos radicaux, on pratique la déchéance de nationalité de manière beaucoup plus massive notamment concernant les djihadistes binationaux qui s'en vont en Irak et en Syrie faire leurs horreurs. Il faut aussi renforcer les moyens du renseignements et retrouver la maîtrise de nos frontières en arrêtant l'immigration" (sur iTELE).

UMP :  il ne faut "pas tomber dans la psychose"

L'UMP a qualifié lundi les attentats de Joué-lès-Tours et Dijon de "phénomènes inquiétants", tout en estimant qu'"il ne faut pas tomber dans la psychose".

"L'attaque de Joué-lès-Tours (de samedi) est une attaque terroriste" puisque celui qui l'a perpétrée a "clairement" évoqué le "jihad" mais pour celle de Dijon, "il faut avoir plus d'éléments. On n'est sûr de rien, son auteur sortait d'un hôpital psychiatrique", a affirmé Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP, lors de son point presse hebdomadaire.

"Ce sont des actes isolés, commis par des gens timbrés", a ajouté Eric Woerth, délégué général de l'UMP aux questions économiques et financières. "Nous avons besoin d'être très solidaires", a-t-il également affirmé, précisant que ce n'était pas une question "de droite ou de gauche".

Tous deux ont rendu "hommage au sang-froid des policiers, et plus globalement aux services de renseignements", qui ont déjoué plusieurs attentats. Toutefois, "on regrette que les lois Taubira rendent la tâche de la police d'investigation de plus en plus ardue", a ajouté M. Huyghe.

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