Réduire le nombre de régions : Franche-Comté et Bourgogne favorables à un rapprochement

Les présidents PS des régions Franche-Comté et Bourgogne se sont dit prêts jeudi 16 janvier 2014 à discuter d’un rapprochement entre leurs deux régions, pour « être encore plus efficaces », « faire des économies » et que « les Français s’y retrouvent mieux ».

"Si la diminution des régions permet d'être encore plus efficaces dans l'accomplissement de nos missions et de faire des économies au service des citoyens, alors il faut y aller", a déclaré à l'AFP Marie Guite-Dufay, présidente PS de la région Franche-Comté (1.173.440 habitants selon l'Insee), l'une des plus petites de France avec le Limousin et la Corse.

"Je ne suis pas du tout contre une fusion de la Franche-Comté et de la Bourgogne", a-t-elle dit, ajoutant néanmoins qu'il s'agit d'un "système à étudier" et à "inventer". Selon Mme Dufay, le rapprochement de la Bourgogne et de la Franche-Comté viendrait naturellement à l'esprit, mais les contours des deux régions pourraient également être redessinés.

"Le millefeuille territorial n'est pas clair, il faut le réformer."

François Patriat, président PS de la région Bourgogne, aspire lui aussi à un rapprochement. Il est "favorable au redimensionnement des régions" pour que  "les Français s'y retrouvent mieux et pour faire des économies en supprimant les doublons".

"Le millefeuille territorial n'est pas clair, il faut le réformer. A titre personnel, je suis pour une clarification des compétences par collectivités avec une réforme fiscale", a-t-il précisé.

Un "revirement spectaculaire"

Le conseiller régional UDI de Bourgogne Pascal Grappin dénonce pour sa part un "revirement spectaculaire" des deux responsables régionaux PS. D'après lui, en 2009, ils s'étaient dit réservés sur une fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté, préconisée à l'époque par le rapport Balladur.

Le président François Hollande a fait part de sa volonté de faire "évoluer le nombre des régions" lors de sa conférence de presse mardi. "L'idée" serait de ramener les 26 régions actuelles (dont 22 en métropole) à "une quinzaine", selon le député PS Thierry Mandon.

 "Si le Président (Hollande) va au bout de sa logique, la seule voie possible est la voie référendaire mais elle est difficile", note François Patriat, qui craint de "se heurter aux archaïsmes locaux"

La capitale ? "Celle qui aura le plus grand rayonnement économique"

Le choix de la capitale régionale risque d'être difficile. Ce sera "celle qui aura le plus grand rayonnement économique", soutient-il. "Il faut commencer par renforcer certaines coopérations, comme le rapprochement des universités : la Bourgogne et la Franche-Comté sont par exemple les deux seules régions qui ont déjà mis en place les fondements d'une université commune", souligne Mme Dufay.

(Source : AFP)

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