Réforme territoriale en Bourgogne Franche-Comté : “Elle s’appliquera. Alors autant l’accompagner !”

« Il n’y a pas pour nous les mêmes enjeux politiques, de politique politicienne, comme il peut y en avoir pour le Grand Besançon ». Emmanuel Spadetto, maire de Mondon (près de Baume-les-Dames) dans le Doubs, plante ainsi le décor de la réforme territoriale dans ce coin de Franche-Comté.

"Nous appartenons à l'interco de Rougemont et notre avenir, qui sera probablement validé par le Préfecture du Doubs, se fera avec celles de l'Isle sur le Doubs et de Clerval" précise-t-il en ajoutant "Le travail se fait intelligemment, sans clivage apparent, nous avons des réunions régulièrement, en commission, par dossier et nous avançons." 

Bien sûr se pose la question de ce qui restera des attributions d'un maire d'une petite commune, quand la réforme sera appliquée dans son entier : "Il ne sera qu'un représentant des administrés, quand toutes ses compétences auront été transférées à l'échelon plus haut" annonce-t-il "Son champ d'action et de responsabilité sera alors très limité".

Mais cette réforme qu'il qualifie "d'imposée", permettra quand même, selon lui, "De mutualiser des compétences, pour offrir un meilleur service aux administrés", comme en ce qui concerne l'assainissement et la distribution de l'eau : "La qualité de l'eau n'est pas la même partout" constate-t-il, laissant entendre qu'il n'y a donc pas égalité devant le robinet.

Il poursuit : "Nous avons déjà mutualisé, au niveau de la communauté de commune de Rougemont, les secrétariats de mairies; depuis les administrés savent qu'ils y ont accès tous les jours, au lieu de deux heures par semaine dans telle ou telle mairie" avant de préciser toutefois "Les administrés espèrent qu'après la fusion totale le secrétariat restera à Rougemont".

Emmanuel Spadetto situe bien le poids de sa commune : "Vous savez, Mondon c'est une centaine d'habitants, et un conseil municipal de sept personnes. Ici, c'est l'intérêt local et collectif qui prime" avant de confier, bien volontiers, n'être pas assez au fait des subtilités des textes organisant cette réforme qui va bouleverser l'histoire locale "Je ne sais pas lire ce qui peut se nicher entre les lignes" avoue-t-il avant d'affirmer : "Cette réforme englobe un territoire où nous avons tous les mêmes problèmes. Elle s'appliquera. Alors autant l'accompagner pour ne rien laisser au hasard".

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