Refus d’obtempérer : un policier tire sur un conducteur pour sauver son collègue à Sochaux

Un policier a été blessé et hospitalisé jeudi soir à Sochaux, avenue du Général Leclerc après un refus d'obtempérer de la part d'un homme au volant d'un véhicule qui a finalement été interpellé après des tirs des policiers, a-t-on appris de sources concordantes.

© Elodie R

Les faits se sont déroulés vers 18h30, dans le centre-ville : après un refus d'obtempérer, le policier, appartenant à la brigade anti-criminalité (BAC), a été traîné par le véhicule sur plusieurs mètres. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu et le conducteur a été blessé par balle.

Ce dernier "faisait l'objet d'un mandat de recherche", a indiqué à l'AFP une source policière. "Se voyant cerné, il a tenté une marche arrière, et il a emporté avec lui, sous le véhicule", un des agents "qui a été happé", a indiqué cette source.

Le conducteur "a fait une manoeuvre pour repartir en avant tandis que (l'agent de la BAC) était toujours coincé. Les deux autres agents ont tout fait pour stopper la fuite, notamment en faisant barrage avec leur propre véhicule. Ça n'a pas empêché le conducteur d'essayer de pousser le véhicule devant lui, et alors (un autre agent) a ouvert le feu", a complété la même source.

Le conducteur, "très défavorablement connu"

"Notre collègue est un miraculé, ses collègues lui ont sauvé la vie. Si l'individu avait réussi à prendre la fuite, il serait parti avec notre collègue coincé sous la voiture", a réagi Christophe Dalongeville, secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale, sollicité par l’AFP. Le conducteur du véhicule était déjà "très défavorablement connu" des services de police, a indiqué la source policière.

Les sapeurs-pompiers du Doubs ont précisé qu’à leur arrivée sur les lieux, le policier, âgé de 46 ans était en urgence relative, tout comme le conducteur, blessé par balle et âgé lui, de 25 ans. Le policier et le conducteur ont été transportés à l’hôpital du Nord Franche-Comté. Leurs pronostics vitaux ne sont pas engagés.

Toujours selon les sapeurs-pompiers, 15 policiers ont également été pris en charge pour un encadrement psychologique en vue d’un potentiel traumatisme psychique. 

(avec AFP)

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