Régionales : une liste dissidente se dessine à gauche… avec le Modem !

Ce serait un coup dur Marie-Guite Dufay. Des socialistes bourguignons, écartés de la liste de la candidate PS aux régionales en Bourgogne Franche-Comté, pourraient monter une liste dissidente avec le Modem de Christophe Grudler. Et on apprend que Pierre Moscovici n’aurait pas aidé à éviter cette dissidence. Explications. 

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S'il est un point épineux sur lequel tous les candidats peuvent s'accorder, c'est bien celui de la difficile et oh combien complexe constitution de la liste des élections régionales. Entre la répartition géographique entre régions et départements, la parité et les égos parfois exacerbés, c'est  presque une corvée pour les candidats. Et malgré la pression locale, la pression du parti, tout ne se passe pas comme prévu.

C'est le scénario qui est en train de se dessiner pour la liste PS  en Bourgogne Franche-Comté. Agacées de ne pas paraître sur la liste PS,  Fadila Khattabi , Safia Otokoré, Florence Ombret, trois vice-présidentes de la Région Bourgogne, sont sur le point de monter avec quelques socialistes une liste dissidente en lien avec le Modem de Christophe Grudler (90). Ce dernier a de son côté été écarté de l'alliance centre et droite  "UDI Les Républicains" menée par François Sauvadet.

Moscovici n'aide pas Cambadélis pour éviter la dissidence

 À gauche, on argumente. Florence Ombret avait déjà fait acte de dissidence lors des départementales et Safia Otokoré "aurait du mal à s'implanter localement" selon le député de la Nièvre Christian Paul. Safia est également une proche de Pierre Moscovici. Elle était témoin cet été à son mariage. Le 1er secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis,  aurait donc demandé à Moscovici son appui pour éviter une dissidence. Ce à quoi le commissaire européen aurait rétorqué "Safia est une femme libre". Il ne bougera pas le petit doigt.

Reste le cas de Fadila Khattabi dont le bilan à al formation professionnelle est plébiscité. Elle est populaire et nombreux sont ceux qui regrettent qu'elle ne soit pas mieux placée sur la liste.  François Rebsamen, le maire de Dijon, a bien tenté de raisonner les ardeurs de dissidence. En vain.

Le modem et les dissidents bourguignons espèrent réunir les 100 noms sur une liste commune. De son côté, le sénateur PS François Patriat, qui a du laisser  le champ libre à Marie-Guite Dufay, ne dit mot et regarde la scène, certainement avec un regard amusé, d'autant qu'il fait  le minimum, et c'est un euphémisme pour aider sa comparse de Franche-Comté. Dur dur pour la présidente sortante a moins de deux mois du scrutin. 

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