Régionales : “le combat loin d’être terminé” selon Marie-Guite Dufay

« Le combat est loin, loin d’être terminé », a averti la présidente socialiste sortante de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, malgré sa position en tête au premier tour des régionales, devant le RN.

Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté © Hélène Loget

"Le combat est loin, loin d'être terminé. Le poids de cette abstention engendre une incertitude très forte" au second tour, dimanche prochain, a estimé la tête de liste PS-PCF-PRG.

Selon les résultats officiels sur près de 99% de bulletins saisis, Mme Dufay arrive en tête du premier tour, avec 26,45% des voix contre 23,27% pour le RN Julien Odoul, pourtant donné gagnant par l'ensemble des sondages d'avant le scrutin.


 

"Mon objectif c'est rassembler la gauche qui, en Bourgogne-Franche-Comté, peut être le rempart au RN"

"Je pressentais cette gifle de l'abstention", qui a atteint 64,57% dans la région, a ajouté Mme Dufay, se disant "en recherche d'une alliance avec (sa) famille de gauche".

La présidente sortante avait à plusieurs reprises, avant le premier tour, évoqué sa volonté de faire alliance avec la liste EELV de Stéphanie Modde (10,33% selon les résultats partiels) et la tête de liste d'extrême gauche Bastien Faudot (4,43%).

"Réveillez-vous", a pour sa part scandé Julien Odoul lors d'une conférence de presse à Dijon. "La victoire est possible dimanche, c'est vous qui allez la construire. J'appelle les électeurs républicains à faire barrage à la gauche.

J'appelle les électeurs LR à se rassembler derrière ma candidature", a-t-il ajouté, assurant qu'"une abstention est une voix pour Macron".

Selon les résultats partiels, le candidat LR Gilles Platret, qui a fait alliance notamment avec Debout la France, se classe troisième, avec 21,12%. "Tout reste possible dès lors que les écarts de voix sont en réalité très faibles à l'échelle de la région. Personne ne peut dire ce soir qui sera le gagnant du 2e tour, c'est la leçon de cette abstention…" a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en fustigeant l'État qui, selon lui,  a "foiré" la distribution des professions de foi.

La tête de liste LREM, le maire de Nevers Denis Thuriot, arrivé quatrième avec 11,68% selon les résultats partiels, a indiqué qu'il "prendrait (sa) décision au plus tard demain matin" quant à sa stratégie de second tour. Le candidat marcheur a nié que son faible score soit dû à un vote contre Emmanuel Macron. "Ce n'est pas un rejet du président de la République. Ce n'est pas un rejet du gouvernement", a-t-il assuré.

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