Régionales : les Verts rompent avec le PS

C’est par une large majorité que les Verts ont décidé cet après-midi à Chalezeule, près de Besançon, de porter leurs propres couleurs au premier tour des régionales.

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Ils n’auront pas donné suite à l’invitation pressante de Marie-Guite Dufay, présidente PS sortante, de reconduire le pacte de 2004 quand socialistes et Verts avaient concouru ensemble dès le premier tour pour l’emporter au second.
 
132 militants francs-comtois sur 161 votants, soit 82%, ont choisi de couper le cordon avec le PS et de se lancer dans l’aventure régionale avec un projet qui leur est propre dans le cadre d’un regroupement de type Europe Ecologie. Ils n’étaient que 29, à l’instar d’Alain Fousseret et de Danielle Bourgon, deux des six conseillers régionaux Verts sortants, à souhaiter poursuivre d’emblée leur parcours avec les socialistes.
 
« Pour une fois on a une cohésion importante dans le mouvement, habituellement c’est 50/50 », a souligné un responsable du mouvement à l’issue d’un débat qualifié de « constructif » lors duquel la question « pour ou contre les socialistes est passée au second plan ».
 
Reste maintenant aux Verts de construire leur projet régional et d’établir leur liste dans l’esprit d’Europe Ecologie, c’est à dire en l’ouvrant à des non Verts. Il leur faudra également trouver une tête de liste connue et, surtout, prouver au printemps prochain que la stratégie d’autonomie aura été la bonne. Ils ont avoué qu’ils n’en étaient pas sûrs, mais comptent sur l’onde positive des européennes pour être en bonne posture pour négocier avec le PS au second tour
 
Quant à Alain Fousseret, chantre de la stratégie d’alliance avec le PS, il va prendre « quelques jours de silence ».
 
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