Régionales: Valls se défend de “perturber” la campagne

Le Premier ministre Manuel Valls s’est défendu ce vendredi 13 novembre 2015 à Dijon de « perturber » la campagne des régionales, après avoir soutenu l’hypothèse d’une fusion des listes PS-Les Républicains au second tour de certaines régions pour faire barrage au FN.

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Une campagne sans polémiques

"Je ne polémique avec personne et je parle correctement aux gens. Ca ne perturbe en aucun cas les campagnes, et moi-même je serai en campagne régulièrement et dans toutes les régions pour que les socialistes soient fiers de l'action menée à la tête des régions, de l'action menée par le gouvernement, par le président", a estimé Manuel Valls.

Objectif : empêcher le FN de gagner

"On fait campagne au 1er tour, mais s'il y a un 1er tour c'est qu'il y a un second tour", a-t-il indiqué. "Et tout doit être fait pour empêcher le FN d'emporter telle ou telle région". "Et ce message, il ne s'adresse pas qu'à la gauche, il s'adresse aussi à la droite. La gauche n'a jamais pratiqué le ni-ni, la gauche a toujours pris ses responsabilités, pour empêcher l'extrême droite de gagner une collectivité, et la droite devra aussi assumer ses responsabilités devant les Français", a rappelé le Premier ministre. "Moi je le dis de manière extrêmement calme mais avec une très grande détermination. Personne ne m'empêchera de dire ce que je crois pour mon pays. Et la vérité, elle doit s'imposer", a précisé M. Valls.

Un langage de vérité

"Les petites phrases, les insultes, le fait qu'on est pas au niveau, la vulgarité de certains des responsables politiques, les Français n'en veulent plus. Ce qu'ils veulent c'est un langage de vérité et une très grande détermination, et ils peuvent compter sur moi", a-t-il ajouté en réponse aux propos tenus par Martine Aubry dans l'après-midi. La maire de Lille avait réclamé "qu'on nous foute la paix". "On est en train de faire campagne, si on pouvait nous laisser tranquille, ce serait bien et je le redis, comme je le pense profondément, si on voulait faire gagner le Front national, on ne s'y prendrait pas autrement". Selon Martine Aubry évoquer une fusion "c'est mettre la charrue avant les boeufs".

(AFP)

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