Regroupement des régions: des pôles métropolitains pour ne pas choisir de capitales régionales

En déplacement jeudi 26 juin à Dijon, la ministre de la décentralisation Marylise Lebranchu a évoqué la possibilité de créer des « pôles métropolitains » lors du redécoupage territorial. Cela éviteraient les choix parfois complexes des capitales régionales.

©

"On peut avoir des pôles métropolitains car la loi nous demande un siège social mais on peut dissocier le siège social de la capitale", a déclaré devant la presse Mme Lebranchu jeudi à Dijon, à l'issue de la 1ère Conférence des territoires de Bourgogne. "Les régions ne sont pas des mini Etats-nations où la capitale regroupe tous les services, la capitale n'est qu'un site", a-t-elle poursuivi.
 
Si le rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté semble en bonne voie et fait office de "préfiguration" au redécoupage des régions voulu par la réforme territoriale, le choix comme capitale entre Dijon et Besançon reste une question sensible. Dans cette réforme, "personne ne doit y perdre et tout le monde a à y gagner", a estimé le président PS de la région Bourgogne, François Patriat.
 
La présidente PS de la région Franche-Comté, Marie-Guite Dufay a pour sa part relevé que "la grande question des gens" était "ce qu'on (allait) gagner" avec la fusion.
 
Lors de cette Conférence des territoires, des élus ont interpellé Marylise Lebranchu notamment sur le périmètre et les "compétences" qui seront attribuées aux futures régions, qui devraient être au nombre de quatorze.
 
Comparant la future région Bourgogne-Franche-Comté aux Länder allemands, la conseillère régionale UMP Emmanuelle Coint a estimé que Bourgogne-Franche-Comté sera une "région tampon qui ne répondra pas aux exigences de pertinence et de stratégie", prônant une "région Grand-Est avec une métropole comme Strasbourg" pour capitale.
 
"Nous voulons des régions stratèges, fortes, qui parlent à l'Europe", a affirmé aux élus la ministre.
 
(source : AFP)
Quitter la version mobile