Retrait d’une trentaine de badges d’accès aux pistes de l’aéroport de Genève

Une trentaine de badges d’accès aux pistes de l’aéroport de Genève ont été retirés à la demande de la police, après que deux anciens bagagistes français eurent été soupçonnés de radicalisme, selon des informations rapportées vendredi par la presse et les autorités aéroportuaires.

"Sur ordre de la police, qui a mené des enquêtes, on nous a demandé de retirer les badges de certaines personnes employées par des sociétés installées sur l'aéroport de Genève", a déclaré le porte-parole de l'aéroport, Bertrand Staempfli, confirmant une information du quotidien suisse Le Temps.

"Il ne s'agit pas de personnels de l'aéroport, mais d'autres sociétés", a-t-il insisté, en affirmant toutefois ne pas pouvoir préciser le nombre de personnes concernées par cette mesure.

 Des employés fichés S

 Selon le site internet du journal suisse, la décision prise le 22 décembre concernerait "entre 32 et 35 personnes", une estimation confirmée par une source proche de l'enquête. Le Temps ajoute que la mesure ferait suite à la découverte début décembre du fait que deux Français soupçonnés de radicalisme et fichés S par les services de sécurité français avaient été employés comme bagagistes.

M. Staempfli a précisé que les deux suspects ne travaillaient plus dans l'aéroport quand les enquêteurs français ont informé leurs homologues suisses. L'enquête au sein des employés de l'aéroport a été déclenchée en pleine alerte terroriste imposée le 10 décembre par la police de Genève, à la suite d'informations fournies par un service de renseignement étranger.

La police recherchait notamment quatre personnes soupçonnées d'être liées au groupe Etat islamique. Deux personnes d'origine syrienne ont été arrêtées le 11 décembre avec des traces d'explosifs dans leur voiture, mais sans lien avec une prétendue cellule terroriste. L'alerte a finalement été levée le 28 décembre. 

(avec AFP)

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