Rossignol veut une femme à la tête de la Fondation pour l’islam de France

Alors que le nom de Jean-Pierre Chevènement circule pour diriger la fondation de l’Islam de France, Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, a plaidé mercredi pour qu’une femme en prenne la tête.

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Le gouvernement veut remettre sur les rails une fondation de l'Islam de France. Pour Mme Rossignol, interrogée par France Info, "le bon profil, c'est d'abord quelqu'un de culture musulmane, qui ait une connaissance de la subtilité humaine de l'islam, quelqu'un de laïc, et peut-être le meilleur profil, ce serait une femme également".

"Je pense que ce serait bien qu'une femme puisse confronter les textes, la culture, la vie, le quotidien des femmes musulmanes et puisse aussi porter cette dimension d'égalité femme-homme, qui est une dimension moderne et républicaine qui doit aujourd'hui concerner l'ensemble des religions", a-t-elle poursuivi, estimant qu'il y avait "un sujet dans toutes les religions sur leur rapport aux femmes".

La Fondation des oeuvres de l'islam de France, créée en 2005 mais paralysée par des dissensions internes, devra notamment exercer un contrôle sur le financement de la construction des lieux de culte musulmans. François Hollande a évoqué mardi soir de façon informelle le nom de Jean-Pierre Chevènement pour en prendre la tête.  Mais l'ancien ministre de l'Intérieur "ne répond pas au troisième critère que je viens d'évoquer, c'est-à-dire le fait d'être une femme", a fait remarquer Laurence Rossignol.

 (AFP)

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