“Salopard”: une accusation “indigne”, dit Moscovici

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a jugé que le traiter de « salopard » comme l’a fait un dirigeant du Parti de gauche, et dire, comme Jean-Luc Mélenchon, qu’il ne « pense plus en français » était « une accusation indigne », dans un entretien avec les lecteurs du Parisien.

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"Ca m'a choqué parce que je fais partie des gens dont les parents ont choisi la France", a-t-il déclaré. "Je pense toujours français, je pense toujours à la France, pas par nationalisme mais parce que c'est dans mes tripes", a-t-il ajouté. "Franchement, une accusation de cette nature est indigne".

Pour autant, il n'a pas vu, comme certains observateurs, de connotation antisémite dans les propos controversés de M. Mélenchon, coprésident du Front de gauche, lors du 3e congrès du Parti de gauche dimanche à Bordeaux. L'ancien candidat à la présidentielle avait affirmé que M. Moscovici est "quelqu'un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale".

"En revanche, le sujet du salopard à propos duquel on dit +il a un nom, il a une adresse+, ça, non!", a protesté M. Moscovici. "Je bosse 17 heures par jour, je mets toutes mes forces dans cette bataille", a-t-il insisté. "Vous pouvez partager mes idées ou non, ça n'est pas la question, mais je suis un homme dévoué à mon pays matin, midi et soir", a-t-il poursuivi.

"Donc non, je ne suis pas un salopard, il faut de la dignité dans la vie politique", a encore ajouté le ministre, appelant ses opposants au "respect".  Samedi, un des dirigeants du Parti de gauche, François Delapierre, a estimé à la tribune du 3e congrès de cette formation que le ministre de l'Economie faisait partie des "17 salopards de l'Eurogroupe".

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