Sécurité à Besançon : les annonces de Bernard Cazeneuve

Après avoir rendu hommage à Germaine Tillion à la Citadelle de Besançon en début d’après-midi, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à la maison de quartier de la Grette aux 408. 12 policiers supplémentaires arriveront à Besançon où sera par ailleurs créé une unité départementale d’intervention. Le ministre a déclaré au maire de Besançon qu’il s’agissait d’un premier pas…

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En arrivant sur les lieux de la signature de la convention de coordination entre la police nationale et la police municipale, Bernard Cazeneuve a été interpellé par un syndicat qui exprimait son sentiment d'abandon  (voir article ci-dessous), d'autant que le ministre ne s'est pas déplacé au commissariat de Besançon.

Dans le contexte du "plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d'immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité", dit le syndicat. Le ministre qui a tenu à rappeler que l'objet de son déplacement était justement de rencontrer les différents acteurs des quartiers.

"Je suis venu ici pour signer cette convention entre la police nationale et la police municipale, pour donner des moyens supplémentaires et permettre à la police de fonctionner, mais aussi  pour dire la détermination de l'État à faire en sorte que le travail de tous les services (police, finances publiques, douanes) puisse intervenir ensemble dans leurs actions pour faire reculer les trafics, la fraude, la drogue et créer les conditions pour que le droit de la République prévale toujours dans ces quartiers qui ne sont pas des quartiers à part, mais des quartiers à part entière dans la ville de Besançon".

Depuis la mise en place à l'été 2014 d'un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient. Début mai, trois hommes ont été interpellés et condamnés à des peines de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur des policiers et mis le feu à des poubelles au pied des immeubles du quartier.

M. Cazeneuve a dénoncé "des agressions, des heurts et des violences inacceptables", soulignant que "la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit". Le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé dans un communiqué encore "davantage de policiers", affirmant que "30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années" à Besançon.

Dans son discours devant les policiers municipaux et nationaux et les principaux acteurs de la justice, le ministre à rappeler que, tous les ans depuis 2012,  500 emplois avaient été créés dans les forces de l'ordre (et 1.500 en 2015) et que les crédits avaient augmenté de 17 % pour l'organisation des commissariats et des gendarmeries et que 40 M€ par force de sécurité pour l'acquisition de 4.000 véhicules par force.

Pour Besançon voici les moyens supplémentaires garantis par le ministre. "Ce que j'annonce, c'est ce qui sera. Je suis sûr que ces moyens seront là…" a promis Bernard Cazeneuve. 

Jean-Louis Fousseret "satisfait" 

"Je suis très satisfait. J'ai confiance, c'est un renfort pour la police nationale que la Ville de Besançon va également accompagner par le recrutement de 26 policiers municipaux. C'est une première étape et je suis sûr qu'il y en aura d'autres" a indiqué le maire de Besançon à l'issue de la rencontre avec le ministre. " Je souhaite rappeler qu'entre 2002 et 2012 , on a perdu 7.000 postes de policier et 6.000 de gendarmes. Donc je ne peux que me réjouir de la création de nouveaux postes dont un certain nombre sera déployé ici notamment avec la création de cette unité départementale d'intervention qui sera basée à Besançon. Donc je suis satisfait surtout que l'on m’a' dit qu'il s'agissait là d'un premier pas et qu'il y en aurait d'autres…"  

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