Sécurité routière: les jeunes de 15 à 24 ans en surmortalité

Plus que d’autres tranches d’âge, celle des jeunes de 15 à 24 ans est particulièrement exposée.  

Les 15-24 ans constituent 13 % de la population franc-comtoise et 24% du nombre de morts sur les routes. Sur les 116 tués en 2010 en Franche-Comté, 28 se situaient dans cette tranche d’âge derrière les 25-44 ans (31%) et devant les 45-64 ans (22%), les plus de 64 ans (18 %) et les moins de 14 ans (4%).

C’est à partir de ce constat de surmortalité que Jean-Luc Nevache, délégué interministériel à la sécurité routière, a décidé de porter une attention particulière à cette tranche d’âge.

De passage à Besançon ce jeudi, il a participé à un colloque, rencontré des jeunes préparant le code et signé une charte avec les représentant d’auto-écoles. Ces derniers se sont engagés à diffuser systématiquement des films sur la sécurité routière (40 modules sont disponibles) avant chaque cours de code. « Les 15-24 ans sont un chapitre prioritaire », a insisté le préfet de Région, Christian Decharrière.

Le contexte dans lequel s’inscrivent les actions en faveur des jeunes (30 000 en ont bénéficié en Franche-Comté), est plutôt favorable, mais il ne faut pas baisser les bras. « En 10 ans, on a diminué de moitié notre accidentalité en passant de 8000 morts à 4000, il n’y a pas de raison qu’on ne fasse pas aussi bien que d’autres pays européens. Il n’y a pas de minimum incompressible », a déclaré Jean-Luc Nevache en faisant notamment allusion au nombre de victimes dues à l’alcool. « Pourquoi 31% des accidents mortels sont liés à l’alcool en France, alors qu’en Allemagne ils ne sont que 10% ? », s’est-il interrogé.

En Franche-Comté, le nombre de tués a diminué de 34% en dix ans passant de 179 en 2000 à 116 en 2010. Et en 2011 par rapport à 2010, il y a eu 17 morts de moins sur les routes franc-comtoises. L’année dernière, il y a eu 44 décès dans le Doubs (- 5 par rapport à 2010), 33 dans le Jura (- 2), 32 en Haute-Saône (-9) et 7 dans le Territoire de Belfort (- 1).

Particularités franc-comtoises : il y a moins de morts en deux roues motorisés dans les quatre départements de la région, soit 13% des tués contre 25% au niveau national. En revanche, l’alcool est plus souvent en cause en Franche-Comté. Il est impliqué dans 33% des décès sur les routes contre 30,8% dans le reste de l’Hexagone.

« La bataille n’est pas gagnée, c’est un problème de comportement », a conclu Jean-Luc Nevache qui a également fait état de nouveaux « distracteurs » comme les SMS ou les courriels. 10% des tués de la route étaient en train d’utiliser un téléphone portable… 

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