21 ans après, l’assassin présumé d’un étudiant identifié

Le meurtrier présumé d’un étudiant lardé de coups de couteau à Belfort a été formellement identifié et mis en examen, a-t-on appris ce mercredi 16 décembre 2015 auprès du parquet de Montbéliard.

Le 5 juillet 1994, le corps de Stéphane Dieterich, frappé de dix coups de couteau, avait été découvert, après un coup de fil anonyme, dans un bois, connu comme lieu de rendez-vous sexuels, près d'une fête foraine de Belfort où l'étudiant s'était rendu la veille.

Le meurtrier présumé de l'étudiant, un homme né en 1969, "a été identifié, mis en examen et incarcéré" pour "assassinat", a indiqué le parquet de Montbéliard confirmant une information de France 3 Franche-Comté. "Il s'agit du meilleur ami de la victime. Il a reconnu les faits", a-t-on ajouté de même source.

Le parquet de Montbéliard avait rouvert une information judiciaire "au regard de nouveaux témoignages" versés au dossier en 2013, et pour "réexploiter tout l'inventaire des scellés" . Les enquêteurs ont notamment "réexploité l'ADN" et "la police judiciaire a fait un travail extrêmement important qui a permis de resserrer les éléments à l'encontre" du suspect, a-t-on expliqué.

Convoqué par les enquêteurs, le suspect a été placé en garde à vue mardi matin. La cour d'appel de Besançon avait clos une première fois l'enquête en 2002 sans être parvenu à identifier ni l'auteur ni ses mobiles.

Dans cette affaire non élucidée, la juge d'instruction de Belfort Christine Schlumberger avait lancé en 1995 un appel lors de l'émission télévisée "Témoin No 1" sur TF1.

La juge avait rendu en 2001 un non-lieu, faute d'avoir pu identifier l'auteur. Cette décision avait été remise en cause par la famille, soutenue par plusieurs associations.

En juin 2000, la famille de l'étudiant, ancien major de l'école supérieure de commerce de Besançon, avait été reçue à l'Élysée par un conseiller du président Jacques Chirac. 

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