Sursis requis pour avoir aidé leur mère à enterrer son mari qu’elle avait tué

Le parquet a requis six mois de prison avec sursis, jeudi, contre trois jeunes hommes jugés au tribunal pour enfants de Mâcon pour avoir aidé une femme, mère de deux d’entre eux, à enterrer le corps de son mari qu’elle avait tué. Le parquet a également demandé pour les trois prévenus une mise à l’épreuve de trois ans et un suivi psychologique, a précisé Me Nathalie Tomasini, une avocate de la mère. Le tribunal rendra sa décision le 19 décembre.

© Succo via Pixabay

Deux des trois garçons sont les fils de la victime, décrit comme un homme violent qui prostituait sa femme, et de Valérie B. qui a reconnu avoir tué son mari d'une balle dans la nuque, après une passe.

Le troisième était, à l'époque, le petit ami de la fille du couple. Tous trois étaient âgés de 15 à 17 ans au moment des faits qui remontent au 13 mars 2016.

Jugés pour "recel de cadavre", ils sont accusés d'avoir aidé Valérie B. à transporter le corps et à l'enterrer, de nuit, dans un bois à La Clayette (Saône-et-Loire), commune voisine de son domicile.

La victime est décrite comme un homme possessif et violent, notamment envers son épouse, qui parle de coups réguliers, dit avoir été étranglée ou bien frappée avec un marteau et menacée plusieurs fois avec un pistolet. Elle raconte aussi que son mari la forçait à se prostituer depuis près de 15 ans, à l'arrière d'un monospace, allant jusqu'à lui donner des instructions dans une oreillette. La crainte qu'il fasse subir le même sort à leur fille de 14 ans aurait justifié, explique-t-elle, son passage à l'acte.

Valérie B., 39 ans, était présente jeudi avec ses avocates, Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, qui avaient défendu Jacqueline Sauvage, graciée en 2016 après avoir été condamnée par deux fois pour le meurtre en 2012 de son mari, violent avec elle durant 47 ans.

Le procès des trois jeunes hommes aujourd'hui âgés de 19 et 20 ans, qui se tenait à huis clos, est le premier dans cette affaire, avant celui de Valérie B. pour assassinat devant les assises de Saône-et-Loire du 11 au 15 mai 2020.

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