TGV Marie Guite-Dufay à Nicolas Sarkozy : « Il faut achever le chantier »

La présidente de la Région Franche-Comté compte sur le président de la République, qui sera jeudi dans la région, pour faire avancer le chantier de la deuxième tranche de la branche-est du TGV Rhin-Rhône.

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Marie-Guite Dufay veut profiter de l’inauguration de la première tranche de la ligne à grande vitesse entre Villers-les-Pots (21) et Petit-Croix (90) pour rappeler que le chantier n’est pas terminé. Les premiers 140 km que Nicolas Sarkozy va parcourir en TGV doivent logiquement être complétés par le tronçon Belfort-Mulhouse (35 km) dans un premier temps, puis par l’extrémité devant relier Dijon (15km).

« Nous avons un chantier inachevé. Le président de la République doit annoncer le protocole financier pour la fin de l’année. S’il n’en parle pas je serai inquiète », a confié ce lundi la présidente de la Région à la veille d’une rencontre avec la presse nationale à Paris. Même si ce protocole n’a qu’une « valeur symbolique et moral », elle tient à ce que la poursuite du projet soit acté car, reconnait-elle, « les feux ne sont pas très verts ».

Celle qui assure également la présidence de l’Association TGV Rhin-Rhône a le soutien des présidents des Régions Bourgogne et Alsace, François Patriat et Philippe Richert, par ailleurs ministre, avec lesquels elle a signé un communiqué demandant « solennellement à l’Etat et à Réseau Ferré de France (RFF) de mettre tout en œuvre pour parvenir au bouclage du plan de financement de cette branche », en donnant la priorité à l’extrémité est vers l’Alsace pour un coût désormais estimé à 850 millions d’euros. 2,32 milliards d’euros ont été consacrés à la première tranche de la ligne sur laquelle le TGV va circuler à partir du 11 décembre 2011.

Les trois présidents rappellent que ce tronçon entre Belfort et Mulhouse fera gagner 25 minutes sur un trajet direct. Marie-Guite Dufay insiste sur le fait que ce n’est pas un nouveau chantier mais la poursuite d’un projet cohérent et souhaite que les travaux débutent en 2014.

Elle espère que Nicolas Sarkozy fera bouger les choses. « Le président de la République a tenu ses engagements quand il a fait lancer les acquisitions de terrain lors de son passage à Ornans en 2009. Il faut maintenant achever cette branche-est ». Dans le prolongement du protocole, Marie-Guite Dufay souhaite voir signer la convention de financement définitive à la fin de l’année 2012 quand RFF aura calculé la rentabilité de la première tranche. Un calcul qui déterminera le montant de sa participation financière à la seconde.

En attendant, les collectivités locales ne savent pas combien elles devront payer sur les 850 millions annoncés. Seule certitude, les trois Régions vont se baser sur la clé de répartition envisagée dès 2000 pour la deuxième phase. La part incombant aux collectivités sera assumée à 53% par l’Alsace, 27% par la Franche-Comté et 20% par la Bourgogne. Les Suisses ont promis de participer à l’enveloppe et l’Europe se fait prier.

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