Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur L’horlo

Belle idée que cette exposition qui replonge dans le passé de l’école d’horlogerie de Besançon, « L’horlo » comme l’appellent communément les Bisontins. A découvrir, au musée du Temps, jusqu’au 30 mars 2014. Exposition prolongée jusqu’au 18 mai 2014.
"L’horlo, c’est un esprit particulier", analyse Thomas Charenton, le conservateur du musée du Temps à Besançon. Effectivement, l’école d’horlogerie, d’abord installée sur la place Labourée (actuelle place de la Révolution), dans l’ancien grenier d’abondance qui plus tard abritera le conservatoire, puis dans l’imposant bâtiment art déco qui surplombe le centre ancien, dans le quartier Villarceau, c’est un monde à elle seule. Aussi méritait-elle assurément qu’une exposition revienne sur son passé, ses bâtiments, ses hommes, son enseignement.
 
Celle-ci déroule l’histoire de L’horlo chronologiquement (plus de détails dans notre agenda ci-dessous), l’illustrant d’outillage, de maquettes didactiques créées au XIXe siècle pour l’enseignement, de plans, de dessins techniques, de diplômes, de mouvements d'horloges et de montres, de photographies, de carnets de notes, de divers objets liés à la vie scolaire, etc.
 

Les hommes ... et quelques femmes

 
On peut y voir notamment des pièces majeures du passé de l’école comme une gigantesque presse à bras qui illustre le basculement vers la mécanisation de l’enseignement et de la fabrication, ou encore le mécanisme de l’horloge du bâtiment des années 1930 (actuel lycée Jules Haag).
 
Les hommes (et quelques femmes) de L’horlo ne sont pas oubliés, bien au contraire. Outre ceux qui ont marqué son destin, tel Louis Trincano, son directeur emblématique de 1912 à 1944, professeurs et élèves, anonymes, sont mis en avant par de grands calicots ou des photos de classe qui ponctuent l’exposition. Une vidéo donne la parole à certains anciens élèves, professeurs, membres du personnel. 
 

Et vous, avez-vous des souvenirs ?

 
Investissant le vaste espace sous combles du palais Granvelle, l’exposition se poursuit dans la petite salle adjacente. Et là, surprise, des vitrines vides ! Elles ne devraient pas le rester. "On lance un appel au public pour continuer la collecte d’objets en lien avec l’école d’horlogerie, explique Thomas Charenton. On pense qu’il reste encore beaucoup de choses chez les gens : des documents, des objets, des photos, des archives. On leur propose de nous les prêter le temps de l’exposition pour les présenter dans ces vitrines en roulement. Ce sera aussi l’occasion d’échanger avec eux."
 
Le but étant bien évidemment d’enrichir la connaissance sur le passé et la vie de L’horlo. Dans le même esprit, des classeurs d’anciennes photos de classe ne demandent qu’à être feuilletés, avec l’objectif que certains reconnaissent et identifient ces "anciens".
 
A noter qu’un catalogue, illustré de nombreuses photos et accompagné du DVD de témoignages projeté, accompagne l’exposition (140 pages, 23 euros).
 
Toutes les infos pratiques dans notre agenda, ci-dessous. 
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