Tramway et quai Veil Picard : Allenbach à la recherche de l’avis des Bâtiments de France

Dans un courrier adressé au préfet, le président du Mouvement Franche-Comté, s’inquiète de ne pouvoir se procurer ce document qui serait daté du 25 novembre 2011 et qui évoquerait les travaux prévus pour la construction du tramway sur le quai Veil-Picard prévoyant notamment l’abattage des arbres et l’installation d’une plateforme empiétant sur le Doubs 

« L’avis officiel de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) ne figurait pas dans la liste des documents dont, dans votre arrêté du 15 juin 2011, vous avec dit avoir pris connaissance avant de signer la Déclaration d’Utilité Publique relative au projet de tram de l’agglomération bisontine.

Comme vous le savez, l’ABF qui dépend de la DRAC veille à la préservation du patrimoine culturel et architectural de la ville. Une charge lourde et prestigieuse dans une ville chargée d’histoire, dotée d’un site géographique unique et qui doit donc être l’objet de toutes les attentions. Il a pour mission de maintenir en l’état toutes nos richesses architecturales y compris au niveau du plus petits détail: portes en bois sculptées, ornements de façades, changement de fenêtres… », écrit Jean-Philippe Allenbach au préfet.

« S’agissant de la ligne de tram, sa réalisation va aboutir à défigurer le quai Veil Picard (abattage d’arbres centenaires, addition d’une plaque métallique débordant sur le Doubs, rupture de la superbe symétrie visuelle avec le quai Vauban..), site pourtant classé et recensé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. L’avis officiel de l’ABF est donc attendu par les citoyens avec la plus grande impatience.

Selon information de Jean-Marie Russias de la DRAC à Besançon, l’ABF a rendu son avis le 25 novembre 2011, date limite d’un point de vue légal pour ce faire. Il s’oppose toutefois à nous en donner copie nous suggérant de le réclamer à la CAGB. Or, cette dernière, par l’intermédiaire de M. Pascal Gudefin, vient de nous faire savoir qu’elle n’était pas en possession de ce document qu’elle n’a d’ailleurs jamais demandé.

Vous comprendrez sans doute que nous nous posions aujourd’hui la question de savoir où a bien pu passer ce document officiel émis il y a maintenant près de deux mois. Est-il perdu dans les circuits tortueux de l’administration préfectorale, des services municipaux ou de la tutelle parisienne de la DRAC ? Est-il en cours de gommage, d’édulcoration, voire de réécriture ?

Quoiqu’il en soit, nous demandons solennellement, au nom du droit d’accès des citoyens aux documents publics, reconnu par la loi du 17 juillet 1978, que l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France sur le projet de tram, rendu le 25 novembre 2011, soit immédiatement rendu public », insiste le président du Mouvement Franche-Comté et ancien candidat sur la liste de Jean Rosselot (UMP) en 2008 qui a trouvé dans la défense du quai Veil-Picard un nouveau cheval de bataille contre la municipalité. 

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