Trois départements francs-comtois sur quatre restent fidèles à Sarkozy

La Franche-Comté n’a pas suivi l’élan national en faveur de François Hollande. Seul le Territoire de Belfort a basculé.

A l’évidence, la Franche-Comté aime les chiffres ronds. 51% des voix, sans virgule, pour Nicolas Sarkozy, 49% pour François Hollande. La région fait figure d’exception en plaçant le candidat socialiste au second rang avec un déficit de 12 648 voix par rapport au président sortant.

Reste que l’écart se resserre sensiblement entre droite et gauche puisqu’en 2007 Nicolas Sarkozy (55,51%) l’avait emporté sur Ségolène Royal (44,49%) avec une franche avance de 73 664 voix. On peut dire que la Franche-Comté fait de la résistance, mais que la gauche réduit nettement son retard dans la foulée des scrutins intermédiaires.

A l’exception du Territoire de Belfort où François Hollande arrive très légèrement en tête avec une avance de seulement 744 suffrages, le président sortant garde l’avantage dans le Jura (50,58%), en Haute-Saône (50,36%) et, d’une manière plus nette, dans le Doubs (51,91%).

« Les votes nationaux ne sont pas les votes locaux. La Franche-Comté a souvent suivi ce schéma de voter plutôt à droite lors des élections nationales et de plus en plus à gauche lors des élections locales », a estimé hier soir Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional, à gauche, comme les quatre départements de la région. « Maintenant, nous devons mener campagne pour gagner les sièges de députés qui donneront à François Hollande la majorité dont il a besoin pour gouverner », a complété la présidente.

A l’évidence, ce sont désormais les législatives qui vont mobiliser la classe politique. Non sans appréhension et, cela, dans les deux camps.

Le nombre important de triangulaires qui s’annoncent à la vue des résultats du FN lors du premier tour de la présidentielle donne des sueurs froides à la droite traditionnelle qui compte aujourd’hui 11 députés sur 13.

La sérénité n’est pas plus de mise à gauche où il va falloir gérer l’accord EELV-PS qui a désigné un candidat écologiste à Besançon-est, circonscription tant convoitée par le maire socialiste de la capitale régionale Jean-Louis Fousseret. L’accord PS-MRC dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort fait également grincer des dents.

Mais, avant les affres des législatives, il va falloir constituer un gouvernement. Avec ou sans Francs-Comtois ? Des noms circulent dans les coulisses. Nul doute que Pierre Moscovici y trouvera sa place. On murmure également les noms d’Yves Krattinger, président du conseil général de Haute-Saône, spécialiste des collectivités, et de Marie-Guite Dufay qui, en plus d’être une femme susceptible de satisfaire l’exigence de parité édictée par le nouveau président, a fait de la formation son cheval de bataille.

Les résultats du second tour en Franche-Comté

 

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