Un portrait du pape Benoît XIV redécouvert au diocèse de Besançon

Un portrait du pape Benoît XIV réalisé par le peintre français du XVIIIe siècle Subleyras a été redécouvert au diocèse de Besançon en décembre 2019. Le tableau a été récemment authentifié par Nicolas Lesur, historien de l’art et spécialiste de la peinture et du dessin français du XVIIIe siècle.

Portrait du pape Benoît XIV ©Pierre Guenat ©

En mauvais état lors de sa redécouverte en septembre 2012 par l'Abbé Eric Poinsot, président de l'association des amis de la cathédrale Saint Jean et de son trésor, dans l'ancien grand séminaire de Besançon (actuel Centre diocésain), le tableau a depuis été restauré par l'atelier Vicat-Blanc grâce à l'association.

Vendredi 15 novembre, l'Association des amis de la cathédrale Saint-Jean et son trésor organisait, à Besançon, une conférence suite à la restauration du portrait du pape Benoît XIV. Nicolas Lesur, historien d'art et spécialiste de la peinture et du dessin français du XVIIIe siècle, était invité à présenter le travail du peintre français Subleyras. À l'occasion de cette conférence, le tableau avait été présenté publiquement pour la première fois depuis sa restauration. Nicolas Lesur l'avait alors authentifié comme étant un véritable Subleyras. Cette authentification est considérée comme une consécration pour cette toile qui n'a pas encore révélé tous ses secrets. Redécouvert par le père Eric Poinsot, l'origine et l'acquisition de ce portrait restent inconnues.

Portrait du pape Benoît XIV ©Pierre Guenat ©

"D'où venait alors notre portrait pour n'avoir pas été saisi ni à la Révolution ni en 1905 ?"

"Quand j'ai trouvé dans notre ancien séminaire le portrait de Benoît XIV, le pape des Lumières, j'ai eu tout de suite l'intuition d'un très beau tableau malgré son mauvais état", explique le père Eric Poinsot. "Lors de mes recherches, je me suis aperçu qu'un portrait de Benoît XIV avait été saisi à l'archevêché lors de la séparation de l'Église et de l'État en 1905 et qu'il se trouvait dans les réserves du Musée des Beaux-Arts de Besançon" ajoute-t-il.

De nombreuses interrogations s'en sont alors découlées : "D'où venait alors notre portrait pour n'avoir pas été saisi ni à la Révolution ni en 1905 ? Avait-il été caché au moment des inventaires ? Le tableau était-il entré dans nos collections après 1905, mais alors par qui ? Etait-il la propriété privée d'un évêque transmis de personne à personne comme le fit le cardinal Louis François Auguste de Rohan qui a légué au diocèse de Besançon le dessin de l'enlèvement des Sabines de Poussin qu'il tenait de son grand-père ?"

Il reste encore bien des mystères autour de ce tableau et de son histoire…

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