Une campagne anti-frontalier qui donne “la nausée”

Le Mouvement des Citoyens Genevois, présidé par Eric Stauffer, parti ouvertement xénophobe suisse, a dans la ligne de mire les travailleurs français frontaliers. 65.000 français résidant en France travaillent à Genève, ce qui énervent certains cantons. Le parti a décidé d’utiliser une nouvelle tactique de communication qui n’est pas sans rappeler des traits de la propagande des années 30-40.

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En effet, le parti envisage de coller des affichettes sur les commerces précisant le pourcentage de frontaliers y travaillant. Un moyen de montrer du doigt publiquement le travailleur frontalier, de la même façon que les nazis peignaient des étoiles jaunes sur les vitrines des commerces appartenant aux juifs… 

"Alors pourquoi cette «communication» donne-t-elle la nause?e ? Pourquoi de tels arguments aussi simplistes et be?tes nous touchent-ils chaque jour un peu plus ? Peut- e?tre simplement parce qu’ils finissent par porter leurs fruits. Depuis des anne?es, ce parti ouvertement xe?nophobe fait son lit d’un bouc e?missaire ide?al : le frontalier" explique Michel Charrat, président du groupement transfrontalier européen.

Il raconte que jusqu'à maintenant, "Nous avons tout lu et tout entendu : depuis la racaille, jusqu’a? l’e?radication. Des propos qui auraient du? soulever des vagues de protestation chez nos voisins. Malheureusement rien ou pas grand-chose. A chaque fois, on nous dit qu’il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu. Que le cynisme affiche? des membres de ce parti finira par se retourner contre eux. On veut bien, mais quand ? Pour l’instant, force est de constater que le parti s’ancre de plus en plus dans le paysage genevois et biento?t suisse." 

Le président du groupement s'insurge : "Qu’est devenue l’image de Genève, ville internationale, ouverte sur le monde ? Ville de débats où les institutions internationales peuvent organiser de grandes réunions planétaires sur les thèmes les plus divers. Chaque jour, Genève se referme sur elle- même, se sclérose. Il est grand temps que les Genevois réagissent, avant qu’il ne soit trop tard. Espérons que ce zéro frontalier permette aux électeurs d’adresser aux cyniques, un zéro pointé !"

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