Une coalition anti-fusion se forme dans l’Est

Trois mouvements régionalistes d’Alsace, de Lorraine et de Franche-Comté ont conclu une « alliance stratégique » pour tenter d’empêcher les différentes fusions de leurs régions prévues par la réforme territoriale, dont le Mouvement Franche-Comté.

La Fédération démocratique alsacienne (FDA), le Parti lorrain et le
Mouvement Franche-Comté ont signé, mardi à Mulhouse (Haut-Rhin), leur "alliance stratégique" contre la réforme territoriale, a constaté un correspondant de l'AFP.

La nouvelle loi est "anti-démocratique", constitue une "caricature de la décentralisation", entraîne la "liquidation de 16 régions sur 22" et
l'"anéantissement des identités régionales", ont estimé les présidents des trois mouvements, Paul Mumbach (FDA), Thomas Riboulet (Parti lorrain, dans unmessage écrit) et Jean-Philippe Allenbach (Mouvement Franche-Comté).

Les alliés vont mener des actions juridiques communes ou concertées contre la réforme en l'attaquant principalement sur l'absence de concertation de la population, ont-ils dit. Sur ce motif, le Mouvement Franche-Comté et "Alsaciens réunis", l'un des membres de FDA, ont déposé chacun une plainte auprès du Conseil de l'Europe pour violation de sa Charte européenne de
l'autonomie locale

Irrégularités

"Alsaciens réunis" va déposer dans les prochains jours un autre recours devant le Conseil d'Etat, a annoncé son porte-parole, Frédéric Turon. FDA et le Mouvement Franche-Comté ont également adressé mardi une requête écrite au Premier ministre Manuel Valls, centrée sur deux arguments: la non-conformité à un traité international et le fait que les nouvelles limites territoriales des régions auraient dû relever d'un décret au lieu d'une loi, a annoncé M. Allenbach.

Constituée en février, FDA est une fédération "d'élus locaux, de
socio-professionnels et de citoyens, évidemment républicains, autonomistes mais pas indépendantistes", qui entend oeuvrer à "améliorer" le fonctionnement des institutions, a exposé M. Mumbach. Elle comprend de nombreuses associations et le petit parti régionaliste Unser Land. Elle soutient une pétition "d'origine citoyenne" qui demande au conseil régional d'Alsace d'organiser un référendum sur la fusion.

Pour avoir une chance, ce texte doit réunir 130.000 signatures, soit 10% du corps électoral alsacien d'ici au 31 mars, selon le Code général des collectivités territoriales. Une manifestation contre la fusion sera organisée samedi à Strasbourg à l'appel de plusieurs associations dont Alsaciens réunis, a indiqué M.Turon.

(Source : AFP)

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