Une militante islamophobe relaxée en appel

La présidente d’une association d’extrême droite, Christine Tasin, a été relaxée ce jeudi par la cour d’appel de Besançon, pour des propos islamophobes tenus en marge de la fête de l’Aïd el-Kébir.

Cette enseignante agrégée de lettres classiques à la retraite, qui se revendique islamophobe, était poursuivie pour "incitation à la haine raciale".

La prévenue "dénigrait ouvertement la religion musulmane dans le cadre (d'une) conversation houleuse", mais "n'invitait personne à partager son opinion", a expliqué la cour dans son arrêt.

Les faits s'étaient déroulés le 15 octobre 2013 à Belfort. Christine Tasin avait qualifié l'islam de "saloperie" lors d'un échange avec des membres de la communauté musulmane, devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l'Aïd el-Kébir.

"Oui, je suis islamophobe et alors ?"

Ces propos avaient été tenus par la prévenue. "La haine de l'islam j'en suis fière. L'islam est une saloperie (...), c'est un danger pour la France", avait déclaré Mme Tasin, présidente d'une association baptisée "Résistance républicaine".

Le 8 août dernier, le tribunal correctionnel de Belfort avait reconnu la militante islamophobe coupable d'incitation à la haine raciale. Mme Tasin avait été condamné à 3.000 euros d'amende, dont 1.500 euros avec sursis.

En novembre, le tribunal correctionnel de Paris a par ailleurs condamné Mme Tasin et le directeur de la publication du site internet Boulevard Voltaire, Benjamin Jamet, à 1.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, pour provocation à la haine envers les musulmans.

(Source : AFP)

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