Verallia : les salariés déboutés de leur droit de retrait

Le tribunal des Prud’Hommes de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) a débouté, mercredi 17 novembre, les 84 salariés du verrier Verallia qui s’opposaient à la requalification, par la direction, de leur droit de retrait en grève, en octobre 2008, à la suite du suicide d’un employé, a-t-on appris de source judiciaire.

Le tribunal a jugé que "la cessation collective du travail du 23 au 30 octobre 2018 ne peut être assimilée à un exercice légitime du droit de retrait", a indiqué le parquet, sans plus de précisions.

Les salariés contestaient avoir été privés de leurs salaires lors de leur arrêt de travail, qu'ils disaient avoir été consécutif à un droit de retrait à la suite du suicide de Dominique, un de leurs collègues. Mais la direction a estimé qu'il s'agissait plutôt d'une grève et que, donc, elle encourait une retenue de salaire.

Interrogée par l'AFP, la CGT s'est refusée à tout commentaire, disant ne pas encore avoir reçu les attendus du jugement.

La CGT arguait notamment que, le 12 août 2021, la Cour d'appel de Dijon avait reconnu que le suicide de Dominique devait être pris en charge au titre de la législation sur les risques professionnels. Selon le syndicat, qui dénonçait à l'époque "la pression des ressources humaines (en vue) de reclasser à l'extérieur du site des salariés qui ne sont plus jugés productifs", Dominique avait mis fin à ses jours le lundi 22 octobre, souffrant de "mal être au travail" après s'être fait qualifier de "+non productif+ par une dirigeante de l'établissement".

(AFP)

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