Vers une accélération du développement des énergies renouvelables à Besançon…

Depuis le début du mandat de Anne Vignot, les services ont décidé d’accélérer le développement des énergies renouvelables sur le patrimoine bisontin afin de renforcer la bascule vers des énergies décarbonées et de maitriser la facture énergétique. Ce dossier sera soumis au conseil municipal de Besançon jeudi 7 décembre 2023.

Annaick Chauvet © Alexane Alfaro

Pour ce faire, la Ville a développé son ”mix énergétique”. ”Nous nous sommes engagés sur des objectifs ambitieux en matière de politique Climat Air Energie sur notre patrimoine bâti et éclairage public : une diminution de -20 % des rejets de gaz à effet de serre entre 2019 et 2026 et un taux d’utilisation d’énergie renouvelable de 60%”, indique Annaïck Chauvet, adjointe à la Transition énergétique, aux bâtiments et aux moyens techniques.

La Ville compte également définir sa zone d’accélération favorable à l’accueil des projets d’énergie renouvelables (ZAER). Plusieurs zones sont ainsi proposées en fonction des potentiels énergétiques du territoire.  ”Cela nous permettra d’avoir une vision exhaustive du potentiel EnR du territoire. Les projets EnR implantés au sein de ZAER verront leurs délais de procédures réduits, et pourront bénéficier d’avantages économiques lors des procédures d’appels d’offre”, précise Annaïck Chauvet.

 Le classement d’une parcelle en ZAER nécessite de disposer de deux types d’informations : une surface et un potentiel EnR associé. 

La mobilisation du potentiel géothermique de la nappe du Doubs à Granvelle est possible. La moitié des besoins de chaleur du Musée du Temps, du Kursaal et du Théâtre Ledoux seront fournis via cette production d’énergie. En plus de cet usage chaleur, il sera également possible de rafraichir les bâtiments par le « froid renouvelable » qu’offre l’eau de nappe. Cela permettra en outre d’équilibrer le bilan thermique de la nappe. Les travaux commenceront en 2024.

Dix des installations en bénéficient pour produire de l’eau chaude avec l’énergie gratuite du soleil : Piscine Chalezeule, crèches Battant ST Ferjeux, Montrapon, Vestiaires Malcombe, Orchamps (2), Orangerie, logement Brossolette, Maison de quartier Velotte soit une production moyenne annuelle : 166 000 kWh sur une surface de 367 m²

Vingt-neuf installations produisent une électricité locale et décarbonée, dont 3 en cours d’installation Ecole Viotte, Piscine patinoire Lafayette, Ecole fontaine Ecu. La puissance de production sera de 1250 kWc. 6.200 m² de panneaux installés au final et 1.300.000 kWh de production prévisionnelle en année pleine, soit l’équivalent de la consommation d’électricité (hors chauffage) de 560 logements

En septembre 2023, 12 installations utilisent cette source d’énergie : Chailluz - Ecole Brossolette – GS Fontaine Ecu – GS Vieilles Perrières – GS Pierre et Marie curie (granulés) -  GS Viotte -  Réseau de chaleur Mallarmé (Piscine, Palais des sports, Ecole Kergomard, Direction des sports), GS Kennedy, Pole des Tilleuls, GS Jules Ferry, GS Henry Fertet, Ecole des Montboucons. Une consommation de bois de 1.500 tonnes par an qui produit 5.000.000 kWh d’énergie soit l’équivalent de la consommation de 500 logements.

Dès le 7 décembre 2023, la Ville procédera à la mise en service d’une chaudière bois mobile à l’ISBA. Trois autres sites seront équipés par la suite : la Cuisine centrale, GS Jean Zay et Mairie. Cet investissement est une déclinaison concrète du  plan de sobriété validé en automne 2022.

Ces installations sont transitoires, à terme ces sites seront raccordés au réseau de chaleur urbain, mais pour faire face à la hausse du prix du gaz de ces deux dernières années ; et accélérer la décarbonation du mix énergétique qui impactent lourdement la collectivité territoriale, il a été fait ce choix temporaire. Ces chaudières pourront être réaffectées sur d’autres lieux une fois le raccordement au réseau de chaleur urbain effectué.

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