“Vesontio Christiana” ou rendre à Besançon sa place dans les plus grandes cités épiscopales d’Europe occidentale

L’université de Franche-Comté – l’UMR Chrono-environnement s’est lancé dans un projet collectif de recherches (ou PCR) portant sur la topographie chrétienne de Besançon (IVème – Xième siècle). Objectif : approfondir la connaissance des plus anciens monuments chrétiens de la Besançon. La naissance du christianisme et le passé médiéval bisontin seront au cœur de leurs préoccupations pour rendre à la capitale comtoise sa place au sein des plus grandes cités épiscopales d’Europe occidentale.

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Le projet collectif de recherche « Vesontio Christiana. Topographie chrétienne à Besançon (IVe-XIe siècle) » est un programme ambitieux engagé pour 3 ans qui met la ville de Besançon au cœur des préoccupations.  Bien connue pour son patrimoine militaire –notamment avec sa Citadelle, aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO – et pour son riche passé antique, la ville possède également une histoire médiévale prédominante. Cependant, la période médiévale a été délaissée par la recherche, bien que les vestiges soient encore bien préservés. L’étude se focalisera donc sur les constructions les plus emblématiques du Moyen Âge : les édifices religieux. 

Une technologie de pointe 

Parmi les moyens et méthodes mis en œuvre, les chercheurs feront notamment appel à la prospection géophysique (radar-sol), la numérisation 3D et la photogrammétrie. Les méthodes traditionnelles de l’archéologue seront également largement employées. Ainsi des sondages archéologiques dans le sous-sol et l’archéologie du bâti seront pratiqués. 

Pour la première année d’intervention (printemps 2015), une campagne de prospection géophysique radar sera réalisée à la Citadelle dans le but de retrouver l’ancienne église Saint-Étienne complètement détruite par Vauban. Cette église, la plus importante du Besançon médiéval, par sa taille et son statut, est aujourd’hui totalement méconnue. 

Le second pôle de recherche est l’église Notre-Dame (28, rue Mégevand) où une étude du bâti, une prospection géophysique et des sondages archéologiques seront réalisés en mars et juin 2015. 

La participation des étudiants en archéo

Toutes les actions menées, dans le cadre de ce projet, seront l’occasion d’accueillir en stage des étudiants en archéologie de l’Université de Franche-Comté lors de chaque opération de terrain. Ils bénéficieront d’une formation professionnelle dispensée par les archéologues de la Ville de Besançon. Ainsi, cette année, une dizaine d’étudiants profiteront de cette expérience. 

Avant d'être capitale de Franche-Comté… 

Capitale de la Séquanie à l’époque gallo-romaine, Besançon a accueilli le siège d’un évêché dans l’Antiquité tardive – à une date incertaine – avant de devenir une importante métropole ecclésiastique pour l’Est de la Gaule dès le haut Moyen Âge.

Pourtant, la christianisation de l’antique Vesontio reste encore mal connue en raison de la pauvreté des recherches archéologiques sur ses monuments chrétiens – recherches déjà anciennes de surcroît – et, dans une moindre mesure, de l’indigence de la documentation historique pour les périodes hautes.

Et si les découvertes issues de l’archéologie préventive ont très largement renouvelé notre connaissance de la ville antique depuis une vingtaine d’années, elles n’ont que très peu permis de documenter la topographie chrétienne de la ville. Ce PCR propose donc d’établir un bilan historiographique de la question, tout en engageant de nouvelles recherches à partir des méthodes de l’archéologie. 

Les sites visés par le projet : 

Églises "intra-muros"

Le complexe épiscopal :

Les monastères

Églises au-delà de la boucle

En 2015, pour la première année d’intervention deux sites seront concernés : l'église Saint-Etienne et l'église Notre-Dame de l'Abbaye Saint-Vincent. 

Ce projet, validé et soutenu par les services de l’État (DRAC/SRA), est porté par la Ville de Besançon (Service municipal d’archéologie préventive) et l’Université de Franche-Comté (UMR Chrono-Environnement).

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