Victor Hugo et les femmes : une histoire de coeur…

Victor Hugo aurait-il été le même sans les femmes de son entourage ? Une nouvelle exposition au sein de la Maison natale de l’écrivain, à Besançon dévoile 16 portraits de femmes auxquelles il était attaché, à commencer par sa grand-mère jurassienne, Jeanne Marguerite Michaud.

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Pas de doute, Victor Hugo aimait les femmes. Mais pas de la façon dont se l’imagine le grand public qui associe souvent l’image de l’écrivain à ses maîtresses et notamment à l’emblématique Juliette Drouet. Tantôt petit-fils, fils, époux, beau-frère, amant, père, grand-père, les liens qui l’unissaient aux différentes femmes de son entourage étaient variés et uniques de l’une à l’autre.

Son rôle de grand-père, notamment, semble avoir été important à ses yeux. On le découvre dans cette exposition sur une photo avec chacun de ses petits-enfants (Georges et Jeanne) sur ses genoux. "Sans doute voulait-il réalisé ce qu’il n’avait pas fait avec ses enfants", commente Arlette Burgy-Poiffaut de la maison Victor Hugo. "Il leur faisait des dessins et des bons points."

Du XVIIIe au XXIe siècle avec sa descendance

On retrouve aussi bien sûr ses aïeules, en premier lieu desquelles sa grand-mère : Jeanne Marguerite Michaud, née à Dole en 1741 ainsi que sa marraine bisontine, Marie Delelée, née à Nancray en 1775.

D’autres femmes, moins célèbres, mais qui ont aussi compté dans sa vie comme dans son œuvre, ont trouvé leur place dans l’exposition comme ses belles-sœurs : Julie Duvidal de Montferrier et Julie Foucher, ainsi que sa belle fille : Alice. Quant à ses amours, deux grands portraits de sa femme, Adèle et de sa maîtresse, Juliette Drouet, trônent au milieu de la pièce. Une façon de rappeler "son sens de la fidélité". Car oui, Victor Hugo était fidèle aux femmes qu’il aimait ! "Il n’en a jamais quitté une et aucune ne s’est plainte de lui", raconte Arlette Burgy-Poiffaut. Au fond, cela ne l’aura pas empêché de rester 60 ans aux côtés de sa femme et plus de 50 ans avec Juliette.

Les destins tragiques de sa mère, Sophie Trébuchet et de ses filles, Léopoldine et Adèle, sont aussi retracés. "On sait la douleur que lui a causé la mort de Léopoldine, dont il a appris la noyade dans un journal.  Il a stoppé d’écrire pendant 10 ans et il en est finalement sorti Les Contemplations." La fille de Juliette Drouet, morte au même âge et à laquelle il était attaché, se voit aussi consacrer un portrait.

Enfin, pour faire le lien avec l’époque actuel, deux femmes de sa descendance sont présentées. Valentine Hugo (la femme de son fils Jean) était une artiste reconnue et fréquentait le milieu surréaliste et Marie Hugo (arrière arrière petite-fille), également artiste peintre, s’occupe encore aujourd’hui des droits moraux de son œuvre. Elle a contribué à cette exposition.

Un focus sur ses personnages féminins à suivre

À noter qu’un deuxième volet devrait ensuite être consacré aux femmes engagées dans la littérature et aux personnages féminins de ses œuvres.

Informations pratiques :

Exposition « Les femmes de Victor Hugo ». Maison natale, au 140 grande rue à Besançon. Jusqu’au 27 septembre. Ouverte tous les jours sauf le mardi de 10h30 à 18h. Entrée : 2,50 euros. Tél. : 03 81 87 85 35.

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