Violences à Dijon : deux condamnations pour trafic de drogue

Deux personnes ont été condamnées ce vendredi 26 juin 2020 pour trafic de stupéfiants et douze autres étaient en cours de jugement, à la suite de l’enquête sur les violences survenues du 12 au 15 juin à Dijon, a indiqué le procureur de la République Eric Mathais.

Un Dijonnais de 20 ans a été condamné à six mois d'emprisonnement à domicile, avec bracelet, pour trafic de stupéfiants, et un autre, de 51 ans, à six mois avec sursis pour les mêmes faits, a indiqué le procureur en
conférence de presse.

Six autres, âgés entre 18 et 19 ans, étaient encore en cours de jugement en fin d'après-midi pour les mêmes chefs, tandis qu'un dernier, un mineur de 17 ans, était entendu par un juge pour enfants. Le parquet demande son placement en centre éducatif fermé.

Dans l'autre volet de l'enquête, qui concerne la détention d'armes, cinq autres personnes, âgées de 21 à 41 ans, étaient également en cours de jugement pour "participation avec armes à un attroupement par une personne dissimulant volontairement son visage". Ce délit est passible d'un maximum de cinq ans d'emprisonnement.

Rappel des interpellations

Toutes ces personnes avaient été interpellées lors d'opérations de recherches d'armes, au nombre de quatre en moins d'une semaine (vendredi 19 juin, ainsi que lundi, mercredi et jeudi derniers), qui avaient été
déclenchées suite aux troubles survenus notamment dans le quartier sensible des Grésilles.

Lundi 15 juin au soir, des hommes encagoulés étaient apparus sur des vidéos munis de ce qui semblait être des fusils d'assaut ou des pistolets automatiques, factices ou réels. Le procureur a récemment souligné que
certaines de ces images n'avaient pas été tournées à Dijon.

Neuf personnes avaient été interpellées lors de l'opération de lundi et huit lors de celle de mercredi matin, suivie d'une autre interpellation plus tard dans la journée.  Quatorze personnes avaient été placées en garde à vue jusqu'à ce vendredi.  Trois ont été mises hors de cause et remises en liberté tandis qu'une dernière a été convoquée le 2 juillet pour "participation avec arme à un attroupement
par une personne dissimulant volontairement son visage".

Les violences aux Grésilles et à Chenôve, en proche banlieue, avaient eu lieu après une série d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène, qui voulaient se venger de l'agression d'un adolescent qu'ils imputent à des dealers des Grésilles.

Dans l'enquête concernant ces faits, six Tchétchènes ont été interpellés le jeudi 18 juin. Deux ont été mis hors de cause, tandis que les quatre autres ont été mis en examen, dont trois placés en détention provisoire. Le quatrième suspect est resté libre sous contrôle judiciaire.

(Source AFP)

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