“Les voyous qui ont exhibé des armes ou qui se sont livrés à des violences ne resteront pas impunis” (Laurent Nuñez)

Mise à jour • Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a promis ce mardi 16 juin 2020 « une réponse extrêmement ferme » aux incidents qui ont secoué Dijon ces derniers jours et annoncé un nouveau renforcement du dispositif avec plus de 150 policiers ou gendarmes mobilisés pour la nuit à venir.

Laurent Nunez ©Alexane Alfaro ©

"Je veux passer un message très clair aux voyous que nous avons vu exhiber des armes, aux individus qui sont venus commettre ici des violences à Dijon: notre réponse sera extrêmement ferme", a-t-il dit à sa sortie du commissariat.

Mardi soir, "il y aura à Dijon deux unités de forces mobiles", soit près de 150 fonctionnaires ou militaires de la gendarmerie en plus des effectifs locaux, a-t-il ajouté, précisant qu'"ils seront présents autant de fois qu'il le faudra".

Le secrétaire d'Etat s'est par ailleurs dit "très fier" de l'action des forces de l'ordre depuis vendredi, saluant leur "courage" et leur "détermination". "Les forces de l'ordre ne sont pas restées en retrait; c'est complètement inexact !". Dans le droit fil du discours d'Emmanuel Macron dimanche soir, M. Nuñez a réaffirmé que les forces de l'ordre étaient pour lui "les garantes de notre ordre républicain", dans un contexte de défiance et de manifestations en France et dans le monde contre les violences policières.

Depuis quatre nuits, Dijon est en proie à des tensions dans une ville peu habituée à ce genre de trouble. Tout a commencé par l'agression le 10 juin d'un adolescent issu de la communauté tchétchène. Des expéditions punitives "totalement inédites" ont ensuite été menées ce week-end dans le centre-ville et dans le quartier sensible des Grésilles par des membres de cette communauté et un gérant d'une pizzeria a été grièvement blessé par balles.

Après trois nuits de violences, les forces de l'ordre ont dispersé lundi soir un attroupement d'hommes cagoulés et visiblement armés voulant défendre leur quartier contre ces intrusions. "Je comprends que la population ait été traumatisée par ces faits". Les Dijonnais ont "droit à la sérénité, tranquillité et sécurité", a insisté Laurent Nuñez, en laissant entendre que l'enquête progressait. "Il y a des pistes", a-t-il assuré.

Lundi soir, le préfet de Bourgogne-Franche-Comté, Bernard Schmeltz, avait défendu auprès de l'AFP sa stratégie de non-intervention au cours du week-end.  "Encadrer et encercler pour éviter les exactions : c'était la seule stratégie praticable".

"Je suis venu à Dijon pour témoigner de mon soutien à la population locale, aux élus locaux que j'ai rencontrés. La population a droit à la sécurité. Ces faits sont intolérables", a indiqué le secrétaire d'État.

Il a également tenu à saluer le travail des policiers :

Un renforcement des effectifs :

(Avec AFP)

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