Visite de Laurent Nunez : Besançon l’Insoumise condamne les propos du secrétaire d’Etat

Dans un communiqué du 1er février 2020, Besançon l’Insoumise condamne non seulement les propos de Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur en visite à Besançon vendredi, mais aussi « le nassage » des manifestants. Elle demande la démission d’Eric Alauzet en tant que député La République en marche.

venue de Laurent Nunez 31 janvier 2020 à Planoise© Alexane Alfaro ©

Communiqué :

"Ce vendredi 31 janvier, le secrétaire d’État Laurent Nuñez était à Planoise pour parler sécurité, encadré de nos politiques LREM locaux dont messieurs Fousseret et Alauzet. Outre l’absurdité de déclarer que la guerre de territoire actuellement en cours à Planoise était un signe positif d'une politique gouvernementale efficace [les habitant·es du quartier apprécieront], nous condamnons avec la plus grande fermeté les propos qu’il a tenu concernant les mouvements sociaux en cours.

Comment oser déclarer que les violences policières « ne sont absolument pas une réalité » ? Alors que l’ONU réclame des enquêtes sur celles-ci, que des organisations comme la Ligne des Droits de l’Homme ou Amnesty International les dénoncent depuis des mois. Et surtout alors que le nombre de témoignages et de vidéos montrant ces violences policières ne cesse d’augmenter ! 

Nous condamnons également la manière dont la manifestation organisée, déclarée par l'intersyndicale (Solidaires, Force Ouvrière, FSU et CGT) et autorisée a été empêchée. Les manifestant·es ont été bloqué.es pour ne pas rejoindre le lieu de la manifestation, nassé.es dans une pharmacie, puis dans un passage sous terrain et enfin, entouré·es par un cordon de CRS, tout cela pendant 3 heures. Nous condamnons le fait qu’une journaliste - de maCommune.info - ait été empêchée de filmer une scène de manifestante interpellant M. Nuñez, car ces images ne collaient pas à la propagande gouvernementale.

Où est la liberté d’informer ? Où est la liberté de manifester ?

Lors de cette visite, alors que M. Nuñez niait la réalité des violences policières, M. Alauzet se tenait à ses côtés. Celui-là même qui dénonce la tyrannie d’autocollants apposés sur sa permanence de campagne, ne trouve rien à redire à ces propos honteux.

Le député 100 % candidat Alauzet était pourtant invité cette même matinée à un débat organisé par les MJC bisontines dans le cadre des municipales. A peine le temps de faire une courte intervention, le voilà qui file avant la fin de ce débat pour se rendre auprès du secrétaire d’État.

Ce candidat 100 % député doit choisir. Il ne peut pas se plaindre que les manifestant·es confondent sa permanence de campagne pour les municipales avec son rôle de député, et « en même temps » lui-même être dans cette confusion.

Que M. Alauzet tienne ses promesses de campagne. Il avait promis d’être un député à 100 % ; il passe aujourd’hui le plus clair de son activité à faire campagne [en plus de son activité professionnelle et de conseiller municipal]. Que monsieur Alauzet cesse le « en même temps-tisme ». Qu’il démissionne de son mandat de député pour faire campagne. Ou qu’il renonce à sa candidature à la mairie de Besançon."

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