Vivez en direct le premier tour de l’élection présidentielle

Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront dans les urnes le dimanche 24 avril 2022 au second tour de l’élection présidentielle, avec un net avantage au président sortant crédité de 27 à 29,5% des suffrages devant la candidate du RN, donnée à 23/24% à l’issue du premier tour dimanche.

©

10 avril 2022 - 1er tour de l'élection présidentielle - Direct

Selon des estimations des instituts de sondage, l'abstention serait supérieure à celle d'il y a cinq ans de 4 à 6 points, entre 24% et 26,5%.

A 17H00, la participation s'est établie à 65%, soit 4,4 points de moins qu'en 2017 (69,42%) et 5,5 qu'en 2012 (70,59), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Elle est toutefois largement supérieure à celle de 2002 (58,45%), année record pour l'abstention à un premier tour d'élection présidentielle.

"Un peu désespérant"

Les dernières enquêtes publiées dans la semaine promettaient entre 25 et 28% des voix au président sortant Emmanuel Macron, 21,5 à 24% à la candidate d'extrême droite (RN) et de 16 à 18% à l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon -ces deux derniers ayant été en progression continue dans la fin de campagne.

La forte indécision des électeurs fait que les politologues n'excluent pas qu'une surprise puisse bousculer ce tiercé donné par les sondages.

En ce dimanche ensoleillé partout dans le pays, quelque 48,7 millions d'électeurs départagent les 12 candidats à l'Elysée. Le verdict des urnes est attendu à 20h, avec les premières estimations des instituts de sondage.

Tous les candidats ont voté dans la matinée, avant de rejoindre leurs QG de campagne à Paris.

Parmi les prétendants semblant loin du second tour figurent les candidates des deux partis qui ont dominé pendant des décennies la vie politique en France, Valérie Pécresse (Les Républicains) et Anne Hidalgo (Parti socialiste).

L'incertitude demeure car, prévient le politologue Pascal Perrineau, "c'est la première élection qui atteint un tel taux de personnes qui sont indécises, qui ont changé d'opinion, à peu près un Français sur deux".

Commencée alors que le pays subissait une vague de Covid-19, la campagne s'est poursuivie avec en toile de fond angoissante l'invasion de l'Ukraine par la Russie, suivie d'une forte hausse des prix de certains produits, en particulier l'énergie.

Petits duels plutôt qu'un grand débat

A aucun moment, un grand thème d'avenir n'a été débattu par l'ensemble des candidats.

"Nous avons une sorte d'archipélisation des débats avec de petits duels", relève le sondeur Frédéric Dabi (Ifop), notamment entre le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour et Valérie Pécresse ou entre Jean-Luc Mélenchon et les autres candidats d'une gauche fragmentée, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, la socialiste Anne Hidalgo ou les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le député béarnais Jean Lassalle ont regretté une campagne sans débat. Le président sortant, qui s'est toujours maintenu en tête des sondages, est entré en campagne tardivement, empêché d'abord par la crise sanitaire, puis par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Il a donné un coup d'accélérateur en fin de semaine, avec plusieurs interviews, effectuant même vendredi une courte visite impromptue sur un marché de Neuilly-sur-Seine.

Marine Le Pen a elle aussi a mené une campagne atypique, s'évertuant à lisser son image et mettant au second plan, dans ses discours, ses propositions sur l'immigration et sur l'Europe, qui restent pourtant aussi radicales que par le passé.

Quitter la version mobile