Y-M Dahoui soutient V. Peillon : “le seul des candidats à obéir à cette exigence de clarté”

L’adjoint au maire de Besançon en charge de l’éducation, Yves-Michel Dahoui, soutient la candidature à la primaire de la gauche de Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation. Il est même le mandataire du candidat PS dans le Doubs. Nous lui avons demandé ce qui le séduisait le plus dans les idées de Vincent Peillon… 

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Pourquoi soutenir Vincent Peillon pour l'élection primaire de la gauche ? Quels sont les propos qui vous séduisent le plus ? 

"Tous d'abord, si je suis le mandataire de Vincent Peillon sur le plan départemental, je ne suis pas pour autant le seul à le soutenir... Le temps n'est toutefois pas encore à la publication de comités de soutiens, car si quelques-uns, dont je fais partie, sont d'ores et déjà déterminés, un très grand nombre de nos concitoyens, notamment hors des partis politiques, attendent les débats pour faire leurs choix, ce qui est très compréhensible. Cela vaut pour Vincent Peillon, mais aussi pour les autres candidats dont certains n'ont pas encore fait connaître leurs mandataires." 

Selon vous, qu'a-t-il de plus que Manuel Valls ou encore Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Bennhamias, François Rugy, Sylvia Pinel, soit les 6 autres candidats retenus à la primaire de la gauche ? 

"Ce que Vincent Peillon a de plus que les autres candidats c'est en premier lieu, selon moi, sa capacité de rassemblement ! Car l'enjeu essentiel n'est pas de gagner les primaires, ce qui est évidemment une première étape, mais c'est de disposer ensuite d'une personnalité en mesure, par sa capacité de rassemblement, de gagner les élections présidentielles !...Or entre les candidats qui tirent sans nuances sur des gouvernements auxquels ils ont appartenu la veille et ceux qui n'ont cessé d'attiser les divisions par des provocations successives et des ruptures inacceptables avec notre socle de valeurs communes, il faut s'imposer une exigence de clarté, de raison et de justice. En ce sens, Vincent Peillon est le seul des candidats, il en a la crédibilité,  à obéir à cette exigence de clarté et à tracer une voie "médiane", équilibrée, juste, "raisonnée", susceptible d'opérer le plus large rassemblement de tous les républicains de progrès pour le premier tour des élections présidentielles. C'est ainsi que Vincent Peillon souligne à juste titre, dans le bilan de François Hollande, que le déficit public a été réduit de 100 milliards à 60 milliards, les comptes sociaux ont vu leurs déficits divisés par deux depuis 2011, les entreprises ont retrouvé des marges. Cela a été fait sans abîmer notre modèle social et même en lui permettant de nouvelles avancées.

Après des années de destruction d’emplois et d’affaiblissement des services publics, la gauche a permis des recrutements dans la fonction publique, professeurs, policiers, gendarmes, de préserver notre modèle social  et même la conquête de nouveaux droits : remboursement de la contraception pour les mineures, remboursement de l’IVG, augmentation de la garantie jeunes, droit de partir à la retraite pour ceux qui ont commencé à travailler tôt, le mariage pour tous… L’augmentation des bourses étudiantes, l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, l’encadrement des loyers, l’amélioration des carrières des enseignants, en particulier des professeurs des écoles primaires, des moyens nouveaux pour l’éducation prioritaire, la pérennisation des emplois d’auxiliaire de  vie scolaire ont été réalisés. 

Il faut être fier de ce bilan, mais pour autant cela n'interdit pas, pour Vincent Peillon la lucidité ou les regrets : 

Ensuite, des erreurs de fond ont été commises, qui auraient dû être évitées. On peut regretter de n’avoir pas su exiger des contreparties dans le cadre du pacte de responsabilité aux entreprises, d’avoir sous- estimé l’appréhension de la hausse de la fiscalité pesant sur les ménages les plus modestes et les classes moyennes. Nous avons eu tort de reculer sur l’écotaxe. Il a été malheureux de se fourvoyer, par rapport aux principes fondamentaux de la citoyenneté républicaine, dans le débat sur la déchéance de la nationalité. C'est ce discernement qui donne à Vincent Peillon, dans le cadre de ces primaires, ce rôle central par sa crédibilité à sonner l'heure, le moment venu, du rassemblement."

Si Vincent Peillon était élu candidat officiel du parti socialiste, pensez-vous qu'il serait un réel barrage face à la droite ou au FN ? 

Contrairement à ce qu'annoncent certains pronostiqueurs, qui ont démontré leur fiabilité relative...., tout est encore possible ! Fillon se prend constamment les pieds dans le tapis, empêtré dans des promesses effectuées pour séduire les plus extrémistes de son camp. Quant à Mélenchon et Macron, Vincent Peillon, par son analyse lucide du bilan de ce quinquennat, et la force d'un projet cohérent, paraît le plus à même de les convaincre de la nécessité d'un rassemblement face au danger historique d'un Front national aux portes du pouvoir." 

Quelles sont les propositions "fortes" de Monsieur Peillon selon vous ? 

"Concernant les propositions, même si le programme complet proposé par Vincent Peillon ne sera dévoilé que le 3 janvier 2017, on peut d'ores et déjà évoquer quelques "idées forces" telles que : 

Il ne s'agit évidemment pas d'une liste exhaustive et il convient d'inviter celles et ceux qui souhaitent s'intéresser à la démarche de Vincent Peillon à se reporter à sa "lettre aux Français", qui constitue un discours clair, cohérent, structuré, sans petite phrase assassine ou polémique, et au projet, tout aussi cohérent, qui sera dévoilé au tout début du mois de janvier."

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