Yves Jégo quitte la vie politique et l’Assemblée nationale

Le député UDI (Union des démocrates et indépendants) Yves Jégo, âgé de 57 ans, a décidé de quitter la vie politique et l’Assemblée nationale, a-t-il annoncé ce lundi 18 juin 2018. Le Bisontin de naissance se consacrera désormais à la vie en entreprise dans une start-up…

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"C'est avec une profonde reconnaissance pour tous ceux qui m'ont accompagné et soutenu (...) et fier d'un parcours électif (...) qui m'a conduit jusqu'au gouvernement, que je quitterai sans regret mi juillet la vie parlementaire et la vie politique nationale", écrit Yves Jégo qui reste cependant élu municipal jusqu'à la fin de son mandat.

Envie de s'investir ailleurs

"J'ai pris cette décision après 28 ans de vie politique, 16 ans de vie parlementaire, j'ai été élu quatre fois député, quatre fois maire. La vie politique n'est pas un viager. Je l'ai vécue avec passion mais j'ai envie aujourd'hui d'aller m'investir ailleurs", explique-t-il dans un entretien au Parisien publié mardi.

Parcours

Né à Besançon en 1961, il a été notamment maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) de 1995 à 2017 et secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer dans le gouvernement Fillon II (2008-2009). Il est actuellement député de la troisième circonscription de Seine-et-Marne et vice-président de l'Assemblée nationale. 

De politicien à "start-uper"

Yves Jégo va désormais s'occuper "de développement durable en dirigeant une belle start-up innovante dans le secteur de la transition énergétique". "J'arrive à un moment de ma vie où je veux être le plus utile possible pour l'intérêt général. Aujourd'hui, ça n'est - hélas - plus au sein de nos institutions que je peux l'être", déplore le député qui ne cherche "surtout pas à verser dans l'antiparlementarisme".

Le Parlement, devenu un "outil conservateur"

Mais l'élu dresse le constat suivant : "le monde a changé plus vite que les institutions. Le Parlement est devenu un outil conservateur plutôt qu'un levier d'innovation et d'anticipation." En retournant dans la société civile, "je veux à tout prix éviter l'usure du pouvoir". "Il y a vingt ans, vous faisiez cinquante ans de carrière et on trouvait ça formidable. Aujourd'hui, au bout de quelques années, on ne vous supporte plus et ça ne me choque pas !" conclut Yves Jégo.

(Avec AFP)

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