50 000 personnes âgées supplémentaires en Franche-Comté d’ici 2020

Dans une récente étude consacrée au vieillissement de la population, l’Insee de Franche-Comté dresse un bilan autour de l’augmentation de la dépendance, attendue dans les années à venir.

©

La Franche-Comté, comme l’ensemble de la France, devrait connaître un vieillissement rapide de sa population. La faute, si l’on peut dire, à un accroissement continu de l’espérance de vie et à l’arrivée dans les tranches d’âges les plus élevées de la génération du baby-boom.

D’ici 2020, la région devrait ainsi compter 50 000 personnes supplémentaires âgées de 60 ans et plus. Et tandis qu’on recense aujourd’hui 27 000 personnes âgées dépendantes (soit 9,6% de la population de cette tranche d'âge), elles pourraient être 33 000 en 2020. L'équivalent de 6300 personnes supplémentaires en situation de dépendance. La question de leur prise en charge se pose donc...

Le Jura et la Haute-Saône demeureraient les départements dont la population est la plus âgée. « Pour le Jura, cela est aussi dû à un déficit des jeunes actifs qui sont plus présents dans le Doubs par exemple. Du coup, cela suppose également moins de naissances », souligne Stéphane Adrover, chargé de l’étude à l’Insee.

4 à 5000 emplois supplémentaires nécessaires dans l'avenir

Réalisée en partenariat avec l’Agence régionale de santé, cette étude propose finalement trois scénarios pour répondre à cette plus grande dépendance de la population. Ils consisteraient soit à augmenter le nombre de places en établissements spécialisés, soit à maintenir la capacité d’accueil actuel tout en diminuant la prise en charge des personnes les moins dépendantes en faveur du maintien à domicile, ou encore à adopter une situation intermédiaire.

Dans n’importe quelle situation, il faudra quoiqu’il en soit créer au minimum 25% d’emplois supplémentaires, soit 4 à 5000 emplois, pour faire face. « Chaque conseil général choisira sa politique. Nous favorisons, nous, les hypothèses du maintien à domicile. Il faut savoir que les EPHAD ne correspondent plus forcément à ce que veulent les personnes âgées », conclut Jean-Marc Tourancheau, directeur adjoint à l’ARS.

Quitter la version mobile