À ne pas manquer : “Les Figures du Vide”, la dernière expo du Frac Franche-Comté à Besançon

PUBLI-INFO • À l’occasion du dixième anniversaire de l’installation du Frac à la Cité des arts, conçue par Kengo Kuma, et du 40e anniversaire des Frac, l’exposition sera consacrée à des oeuvres de la collection acquises depuis 2013. Une exposition à découvrir jusqu’au 29 octobre 2023.

La Ribot, Walk the Bastards, 2017. Collection Frac Franche-Comté. © La Ribot © Blaise Adilon

Il y a maintenant dix ans, le Frac s’installait à la Cité des Arts, un nouveau bâtiment conçu par Kengo Kuma en plein coeur de Besançon. Depuis, pas moins de 70 expositions y furent présentées avec les œuvres de plus de 540 artistes. Plusieurs centaines d’œuvres qui sont venues peupler les espaces d’exposition, investir leurs volumes, laissant de leur passage éphémère un souvenir plus ou moins fidèle chez ceux qui les ont rencontrées, contemplées, et parfois activées.

Depuis 2006, la collection du Frac Franche-Comté s’est structurée autour de la question du Temps et de ses corollaires (durée, mouvement, espace, entropie, mémoire…). Elle s’est ouverte, de façon progressive et logique, à des œuvres sonores, performatives, immatérielles, ou encore à d’autres résolument transdisciplinaires, tant sont nombreux les artistes qui aujourd’hui s’inspirent ou s’emparent d’autres territoires artistiques qui ont en partage l’exploration de la dimension temporelle, tant sont nombreux également les créateurs issus de ces autres domaines, et qui choisissent de s’aventurer dans le champ des arts plastiques.

Le corps

L’exposition présentée aujourd’hui propose de revisiter cette histoire au travers d’œuvres de la collection déjà montrées au cours de ces dix dernières années. Elle est enrichie de nouvelles pièces, inédites en ce lieu, car récemment acquises.

Parmi les premières figurent les œuvres de Pauline Boudry & Renate Lorenz, Robert Breer, Susanna Fritscher, Ryoji Ikeda, Georgina Starr, Esther Ferrer, et parmi les secondes, les installations de William Forsythe et La Ribot, ainsi que les vidéos d’Anne Rochat et Abdessamad El Montassir.

Toutes abordent la question du corps, qu’il soit physique ou social : les corps solitaires du Float de Robert Breer, à la dimension anthropomorphique, glissant lentement dans l’espace, ou de la fragile danseuse de Georgina Starr suspendue dans les airs ; les corps solidaires des silhouettes gémellaires d’Esther Ferrer, ceux d’Anne Rochat et de son frère partageant leur oxygène au fond d’un lac, ou bien encore ceux des musiciennes et performeuses queer scénographiées par Boudry/Lorenz, cherchant l’harmonie et faisant écho à d’autres corps, ceux des invisibles, des oubliés et des minorités auxquels s’intéressent La Ribot et Abdessamad El Montassir.

Mais aussi ceux des visiteurs invités à éprouver physiquement les installations de William Forsythe et de Susanna Fritscher, ou à s’immerger dans celle de Ryoji Ikeda pour expérimenter les limites de la perception visuelle et sonore.

Ceux enfin des œuvres elles-mêmes, qui toutes s’inscrivent dans l’espace vacant des salles d’exposition pour le faire vivre un temps, comme autant de figures du vide.

Avec les œuvres d’Esther Ferrer, William Forsythe, Susanna Fritscher, Ryoji Ikeda, La Ribot, Pauline Boudry / Renate Lorenz, Anne Rochat, Georgina Starr, Robert Breer, Abdessamad El Montassir.

Infos pratiques

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