Acte 47 des gilets jaunes : cinq interpellations à Besançon

A Besançon, cinq personnes ont été interpellées samedi 5 octobre 2019 en marge d’une manifestation « pour les services publics » ayant réuni 500 personnes et où « un noyau dur d’une centaines de +gilets jaunes+ » s’en est pris « à coups de barre de fer » à un échafaudage installé sur la façade de la préfecture du Doubs.

Les gendarmes mobiles, appuyés par des policiers locaux, ont "au moins à deux reprises" fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, selon la préfecture du Doubs qui ajoute qu'il n'y a eu aucun blessé. Environ "50 à 60" personnes ont ensuite tenté d'investir la gare de Besançon, qui avait été fermée, mais ont pu être stoppés "sans heurts" par les forces de l'ordre.

La circulation des tramways et des bus a été perturbée au centre-ville de Besançon jusqu'aux environs de 19h15

Amiens

A Amiens, la mobilisation avait commencé en fin de matinée dans une ambiance festive avec la mise en place d'un "village militant" et des prises de parole liées aux revendications des "gilets jaunes" et aux conséquences de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, dans le département voisin de Seine-Maritime. Dans l'après-midi, la police a été la cible de jets de bâtons et de pierre et a répliqué avec des gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le cortège, de "450 personnes dont 30 Black Blocs", selon la préfecture, s'était élancé sur l'itinéraire autorisé autour du centre-ville avec comme mot d'ordre d'"aller chercher" le président Emmanuel Macron, qui a grandi dans le chef-lieu de la Somme. Certains Blacks Blocs s'en sont également pris à un McDonald's, au bout du parcours. Neuf interpellations ont eu lieu, selon la préfecture. Aucun blessé n'a été signalé parmi les manifestants. Un fonctionnaire de police a été victime d'un malaise et 2 CRS ont été blessés "par des jets de pavés".

La mairie a déploré les dégradations ayant visé "trois abribus, des conteneurs ainsi que les devantures de quatre établissements bancaires". La maire Brigitte Fouré (UDI), a pointé dans un communiqué "la responsabilité des organisateurs de la manifestation qui par leur appel +à prendre la ville de Macron+ ne pouvaient pas prétendre à un défilé pacifique".

Tensions à Toulouse

A Toulouse, l'un des bastions du mouvement, plusieurs centaines de manifestants, "gilets jaunes", militants anti-autoritaires et écologistes ont défilé dans le centre-ville. Le rendez-vous était dédié à la lutte contre la répression policière et judiciaire en vue notamment du procès vendredi à Toulouse d'une militante en fauteuil roulant, jugée pour "violences" envers des policiers avec comme "arme" son fauteuil roulant.

La tension est brièvement montée à l'approche de la place du Capitole, de nouveau interdite d'accès par la préfecture, quand des policiers de la BAC ont chargé la foule avant de faire usage de gaz lacrymogènes. Trois policiers ont été légèrement blessés selon un bilan provisoire de la préfecture, qui a signalé une interpellation pour "outrage", mais pas de dégradations.

Paris et Montpellier

A Montpellier, 300 "gilets jaunes" ont défilé, selon la préfecture, qui a fait état de trois interpellations pour dissimulation du visage, mais n'a pas relevé d'incident particulier.

A Paris, quelques "gilets jaunes" ont participé à une action du groupe Extinction Rebellion dans le centre commercial Italie 2, "symbole du capitalisme", sans incidents notables.

(Avec AFP)

Quitter la version mobile