Voilà un nouveau rebondissement auquel les victimes ne s’attendaient pas : Sébastien Pretet a décidé de se pourvoir en cassation après que le tribunal de Besançon ait confirmé la décision judiciaire d’avril 2014, le condamnant à la peine d’un an de prison dont six mois ferme, assortie d’une interdiction de gérance pendant cinq ans.
"La justice se fout de notre gueule !"
C'est ce que déclare excédée Nelly Barato, membre de la partie civile. "Nos avocats sont furieux, la peine n’est déjà pas à la hauteur par rapport aux préjudices subis et on en arrive là aujourd’hui. Dans cette affaire, je me sens plus punie qu’eux", concède t-elle.
Dénonçant une "justice à deux vitesses", elle compte écrire au Procureur de la République et à la Chancellerie pour dire toute son amertume vis-à-vis du système judiciaire français. "Si c’était vous ou moi qui détournerions des fonds, on prendrait dix ans de prison. Ce n’est pas normal !" Et de se plaindre de la malhonnêteté de l’accusé, "C’est quelqu’un qui a toujours dit qu’il ne gagnait que 450 euros par mois et il va se payer deux avocats de Paris pour sa défense, quand je dois avoir recours à l’aide juridictionnelle…"
Son ex-compagne et collaboratrice n’engagerait, elle, pas de nouvelles démarches, après avoir vu sa peine confirmée en appel (un an de prison avec sursis avec 18 mois d’interdiction d’exercer). Le principal intéressé, Bertrand Baltzinger, poursuivi pour abus de confiance aggravé, avait lui été condamné à deux ans de prison ferme et à l’interdiction à vie d’exercer, après avoir renoncé à son appel en juin 2015.