Affaire Daval : le cheveu de la mère de Jonathann retrouvé dans le véhicule qui a transporté le corps d’Alexia

A deux jours de la présentation de Jonathann Daval à un juge d’instruction bisontin, les parties civiles ont apporté un nouvel élément aux médias :  un cheveu bicolore de 8 cm retrouvé sur une planche de bois à l’arrière de l’utilitaire ayant transporté le corps d’Alexia a bel et bien été retrouvé au mois de janvier. Et il correspond à l’ADN de Martine Henry, la mère du meurtrier présumé.

Martine Henry, la mère de Jonathann Daval © capture sept à huit Tf1 © Sept à Huit / TF1

C'est un détail qui était connu depuis le mois de janvier. Et c'est le nouvel Obs qui dévoile un détail de l'enquête par le biais de Grégory Gay, le beau-frère de Jonathann Daval que ce dernier accuse du meurtre en se rétractant de l'aveu du meurtre de son épouse.

Trois ADN ont été retrouvés sur la planche de bois située près du coffre du véhicule professionnel de Jonathann Daval qui a servi à transporter le corps d'Alexia : celui de Jonathann lui-même, celui d'Alexia et enfin celui de Martine henry, la mère du meurtrier présumé.

Troublés par ces éléments du dossier, ce sont les parties civiles, et notamment Grégory Gay, le mari de la soeur d'Alexia, qui réclament des investigations complémentaires par la voix de son avocat Me Gilles-Jean Portejoie pour qui ce fait troublant pose "des questions qui méritent des réponses".

"Cela ne pose aucune difficulté"...." selon l'avocat de la défense

"Un cheveu, ça peut se transporter, et qu'elle a pu monter dans la voiture de son fils... cela ne pose aucune difficulté" a répondu Me Randall Schwerdorffer qui déclare que cet élément était connu de tous sans que la mère de Jonathann soit inquiétée. Les enquêteurs ont en effet noté que Jonathann passait voir sa mère plusieurs fois par jour avec son véhicule de fonction. "Je trouve désagréable que la lettre de Grégory Gay soit parvenue au Le Nouvel Observateur en parallèle de son envoi au juge d'instruction" a réagit l'avocat de la défense sur France 3 Franche-Comté "M. Grégory Gay est partie civile dans ce dossier, il n'est ni enquêteur, ni juge d'instruction (...) chacun doit rester à sa place, et je trouve son intervention aujourd'hui étrange..."

Un document Word troublant

En début de semaine, Me Schwerdorffer a reconnu que le suspect numéro un avait écrit, dans un document Word retrouvé sur son ordinateur, un supposé déroulé de la journée de la disparition de son épouse en octobre 2017, confirmant l'existence de ce scénario, révélée dimanche par l'émission "Sept à Huit" sur TF1.

Au début de l'enquête, "c'est Jonathann Daval qui a parlé spontanément de ce document aux enquêteurs, ce n'était pas du tout quelque chose de caché", explique l'avocat. "Puis, on n'en avait pas du tout reparlé. (...) Aujourd'hui, effectivement, il est mis en relief d'une autre façon".

Pendant trois mois, Jonathann Daval s'est présenté en veuf éploré, avant d'être interpellé, fin janvier, et d'avouer avoir étranglé sa femme. Fin juin, il est revenu sur ses aveux, accusant son beau-frère d'avoir tué Alexia dans le contexte d'un complot familial. Jonathann Daval est mis en examen pour "meurtre sur conjoint" et incarcéré à la maison d'arrêt de Dijon. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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