Affaire Narumi : la France s’apprête à demander l’extradition du suspect chilien

Le parquet de Besançon a finalisé une demande d’extradition du Chilien Nicolas Zepeda Contreras, principal suspect dans la disparition fin 2016 à Besançon de l’étudiante japonaise Narumi Kurosaki, qui sera transmise aux autorités chiliennes dans les prochains jours, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Nicolas Zepeda Contreras et Narumi Kurozaki ©DR ©

"La demande d'extradition a été transmise au parquet général de Besançon", a indiqué le procureur de la République de cette ville, Etienne Manteaux. "D'ici demain (mardi) elle sera transmise à la Chancellerie", avant de transiter par le ministère des Affaires Etrangères qui doit la formaliser auprès des autorités chiliennes, a-t-il ajouté.

Le procureur de Besançon a annoncé qu'il tiendrait jeudi à 11h00 une  conférence de presse "sur la demande d'extradition de M. Zepeda adressée aux autorités chiliennes".

"Extradition ou non (...) la seule certitude c'est qu'il y aura un procès à Besançon"

En avril dernier, M. Manteaux s'était déplacé au Chili pour participer à un interrogatoire de Nicolas Zepeda Contreras, 28 ans, mené par une magistrate chilienne. Le principal suspect de l'assassinat de Narumi Kurosaki, dont le corps n'a jamais été retrouvé, avait fait valoir son droit à garder le silence.

"Extradition ou non (...) la seule certitude c'est qu'il y aura un procès à Besançon", en présence ou en l'absence du suspect, avait déclaré le magistrat à son retour, évoquant une échéance "possible" en 2020.

Le parquet considère qu'il y a désormais suffisamment d'éléments à charge pour justifier le renvoi de Nicolas Zepeda Contreras devant la cour d'assises pour l'assassinat de Narumi Kurosaki.

Rappel des faits

Cette étudiante japonaise de 21 ans qui résidait dans la cité universitaire de Besançon a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d'importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.

Son ancien petit ami chilien était rentré dans son pays avant que la disparition de l'étudiante japonaise ne soit signalée. Un mandat d'arrêt international avait été lancé à son encontre, mais n'a jamais été mis en oeuvre par les autorités chiliennes.

(AFP)

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