Affaire Narumi : le suspect entendu au Chili cette semaine par les enquêteurs bisontins

Une délégation de magistrats et de policiers français est attendue au Chili lundi 15 avril 2019 afin de participer en milieu de semaine à l’audition du suspect dans la disparition de Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise à Besançon en décembre 2016, a-t-on appris dimanche  de source proche du dossier.

Nicolas Zepeda Contreras et Narumi Kurozaki ©DR ©

La délégation, composée du procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, de l'un des magistrats instructeurs co-saisis dans cette affaire, du directeur d'enquête et d'un enquêteur de l'antenne de la police judiciaire de Besançon, doit arriver à Santiago du Chili lundi.

Suspect n°1 : l'ex-petit ami de Narumi

Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans qui résidait dans la cité universitaire de Besançon, a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d'importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.

Les enquêteurs soupçonnent le Chilien Nicolas Zepeda Contreras, dont la jeune femme s'était séparée quelques mois auparavant, d'être l'auteur du crime.

Le déroulement de l'enquête au Chili

Les membres de la délégation doivent d'abord être reçus à l'ambassade de France pour s'informer sur la procédure chilienne et seront assistés, durant leur séjour, de l'attaché de sécurité intérieure de l'ambassade, a précisé cette même source.

Au cours de la semaine, ils seront accompagnés d'un magistrat chilien francophone chargé de l'entraide pénale internationale et doivent participer à l'audition du suspect, sous la direction d'un procureur chilien, qui posera lui-même les questions au jeune homme.

Seul le procureur chilien peut décider, le cas échéant, de mettre en examen le suspect, voire de le placer en détention, déclenchant le dépôt, par la justice française, d'une demande d'extradition afin qu'il puisse être jugé en France.

"Tout dépendra des actes de police judiciaire qui seront conduits sur place (au Chili)", ajoute cette même source. La jeune étudiante avait été vue dans un restaurant avec le suspect à Ornans quelques heures avant sa disparition. Le soir même, des étudiants de la résidence universitaire avaient entendu "des cris d'angoisse, de peur et un bruit sourd", avait indiqué en novembre M. Manteaux.

Aucune trace de sang n'a été retrouvée dans la chambre et une mort "par étouffement" est envisagée, avait-il ajouté.

(Source : AFP)

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