Alexe Poukine filme des ateliers où soignants et anciens patients rejouent des situations délicates pour tenter de tendre vers plus d’empathie.
Son nouveau documentaire, Sauve qui peut, après Sans frapper (2022), qui proposait une subtile radiographie des effets de la mémoire traumatique à la suite d’un viol, fait le terrible constat qu’à l’hôpital la violence est partout. A commencer dans les mots. Le long-métrage s’intéresse donc à un dispositif qui tente de remettre un peu d’empathie au cœur de la relation qui unit patients et soignants.
Sauve qui peut est ainsi composé d’une suite de simulations médicales et de leur débriefing. Pendant ces ateliers, des étudiants et des soignants expérimentés se retrouvent à rejouer certaines situations délicates face à des comédiens et d’anciens patients pour tenter de s’améliorer. Ce procédé théâtral puise dans le faux pour donner à entendre quelques vérités, s’intéressant jusqu’aux effets émotionnels du jeu sur ces interprètes.
