Agression à la sortie d’une discothèque suisse : jusqu’à 13 ans de prison requis

De cinq à treize ans de prison ont été requis ce mercredi 20 mai 2020 devant le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains, après l’agression, en 2018, de cinq jeunes femmes à la sortie d’une discothèque de Genève.

© Succo via Pixabay

L'affaire avait suscité une forte émotion en Suisse.  Au court d'un réquisitoire d'une trentaine de minutes, le procureur Etienne Moreau a reconnu que pouvait "se poser la question de savoir si l'on saura exactement ce qu'il s'est passé".  "C'est un dossier de témoignages", a-t-il admis.

Le 8 août 2018, vers 5 heures du matin, une altercation survenait à la sortie de l'établissement de nuit Le Petit Palace à Genève, alors que celui-ci venait de fermer. Un homme avait d'abord insulté une première femme la traitant de "grosse", celle-ci répondant par d'autres insultes. En retour, elle recevait des coups de pied et de poing, au ventre et dans la tête. 

L'individu était rejoint par quatre autres hommes, alors que quatre autres femmes assistant à la scène intervenaient en défense de la jeune femme. L'une d'elles, jetée au sol et rouée de coups, avait dû subir une opération du cerveau en urgence, son pronostic vital étant alors engagé. "On parle de scène de guerre, de violence inouïe..." liste le procureur. 

Pour lui, "le résultat des violences n'est pas contesté; il n'est pas contestable" et explique la sévérité des réquisitions. Contre Aboubacar N'Diaye, 22 ans ("celui sans qui rien ne serait arrivé"), Nadir Naïm, 24 ans et en état de récidive légale, et Ahmed Yarzout, 22 ans et également en récidive, ont été requis sept, neuf et treize ans de prison avec maintien en détention. 

Contre Donovan Gianini, 25 ans, et Allan Parnot, 22 ans et en état de récidive légale, comparaissant tous les deux libres à l'audience, le procureur a requis cinq et sept ans d'emprisonnement, avec mandat de dépôt, dont deux ans de sursis probatoire pendant 18 mois.

(Source AFP)

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